La police suisse a procédé à l’interpellation de plusieurs responsables hier dans le cadre de l’enquête pour corruption en Suisse.

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Il était 6h, hier 3 décembre 2015, lorsque la police suisse a fait irruption à l’hôtel Baur au Lac de Zürich (Suisse) où sont logés des membres du Comité exécutif de la Fédération Internationale de football Association (FIFA). Des arrestations ont lieu. On parle de hauts responsables. Certains médias évoquent même le nom de Sepp Blatter, le président suspendu de l’institution. La nouvelle sera démentie quelques heures plus tard, quand la FIFA confirme l’identité des personnes interpellées. Il s’agit, en effet, de gros poissons : les vice-présidents Juan Angel Napout, le président de la Confédération d’Amérique du sud, et Alfredo Hawit, président intérimaire de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes. Une information confirmée par la justice suisse qui explique avoir agi à la demande des Etats-Unis dans le cadre de l’enquête pour corruption au sein de l’organisme en charge du football mondial. Les deux hommes ont refusé l’extradition vers les Etats-Unis. « Ces cadres haut placés auraient été payés en l’échange de la vente de droits de marketing, en lien avec la diffusion de tournois en Amérique latine et de qualifications pour la coupe du monde », précisent les autorités suisses engagées depuis des mois aux côtés de la justice américaine.

L’affaire avait été déclenchée le 27 mai dernier, avec une première vague d’arrestations de plusieurs hauts responsables de la FIFA. A l’époque, la police locale avait effectué des descentes dans ce même hôtel, pratiquement à la même heure. Et comme pour l’opération d’hier, les membres du Comité exécutif étaient réunis à Zurich pour une réunion. D’ailleurs, la rencontre s’est tenue malgré ces arrestations et avait pour objectif de plancher sur les réformes visant à redonner à la FIFA sa crédibilité. A cette occasion, l’idée de passer de 36 à 40 équipes dès la coupe du monde 2026 a été évoquée alors que la limitation de la durée maximale de la présidence à 12 ans a été arrêtée. Dans le même temps, la commission d’éthique de la Fifa a annoncé l’ouverture d’une procédure à l’encontre du président de la Confédération brésilienne de football (CBF), Marco Del Nero. Le concerné a démissionné du Comité exécutif.

Pour l’instant, 14 personnes sont mises en cause par la justice américaine pour une affaire de pots de vin et de rétrocommissions depuis les années 90. Dans une procédure distincte, ouverte contre X pour soupçons de « blanchiment d’argent et gestion déloyale » autour de l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022, la justice suisse a déjà fait procéder à des perquisitions au siège de la FIFA.

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