Cameroun - Football. Fifa: l’équation Fecafoot

Angèle BEPEDE | Cameroon-tribune Mardi le 09 Mai 2017 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre apaisement et organisation d’une nouvelle élection, redistribution des cartes ou mise sur pied d’un comité de normalisation et suspension du Cameroun, tout est envisageable.

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Elle veut dialoguer, concilier. Bref adopter une forme de transition pour éviter la « crise ». La Fédération internationale de football association (Fifa) a convoqué une réunion le 8 juin prochain. Elle fait suite à la sentence du Tribunal arbitral du sport de Lausanne « le 27 février 2017 relative à l’organisation du football camerounais ainsi qu’aux nombreuses correspondances parvenues à la Fifa dans ce dossier ». Une sentence de 16 pages. La Fecafoot et ses membres, de même que Abdouraman Hamadou (Etoile filante de Garoua), Prosper Nkou Mvondo (Ngaoundéré FC), John Balog (Authentic FC), Akoue Epie Domingo (Jeunesse star FC de Yaoundé) et Joseph Antoine Bell (Bandjoun FC) sont concernés par la rencontre. Ces derniers s’inscrivent contre tout processus électoral ayant conduit à l’élection des membres du Comité exécutif de la Fecafoot et de son président, Tombi à Roko, le 12 novembre 2015. Dans ce contexte de contestation de l’élection de Tombi à Roko, plusieurs scénarii sont possibles.


Redistribution des cartes ou normalisation

La Fifa reconnaît par sa correspondance que la décision du TAS peut avoir une influence. Alors, le dialogue entre les différentes parties permettrait d’aboutir à un consensus. Qui accepte quoi, dans quel contexte ? « Nous avons deux camps où chacun dit avoir raison et la Fifa tient à ne pas être taxée de complice. Elle appelle les concernés pour trouver un accord », analyse Thierry Metomo, consultant sportif. En cas de non accord des différentes parties, la Fifa pourrait constater l’état réel d’une crise et d’une incapacité du football camerounais à pouvoir évoluer sereinement. Il s’agirait donc d’une constatation de luttes intestines existant au sein du football camerounais, même si les compétitions de football se poursuivent dans le pays avec notamment la participation des sélections nationales aux compétitions, celle des clubs aux coupes africaines et la tenue des championnats féminin et masculin. « Si Abdouraman et les autres refusent le consensus, un comité de normalisation peut être envisagé», poursuit Thierry Metomo.

Le comité peut donc être nommé conformément à l’article 8 alinéa 2 des statuts de la Fifa qui dispose : « Les organes exécutifs des associations membres peuvent, dans des circonstances particulières, être relevés de leurs fonctions par le conseil, en concertation avec la confédération concernée, et remplacés par un comité de normalisation pour une période donnée ».


Apaisement et toilettage des textes

L’association pourrait aussi militer en la faveur d’un apaisement. Elle peut essayer de faire comprendre aux différentes parties que le mal est fait sous d’anciens organes et pour éviter de déstabiliser le football local, avec la participation prochaine du Cameroun à la Coupe des Confédérations africaines, elle pourrait appeler les différentes parties et « dire c’est fait, il faut laisser l’exécutif en place terminer le mandat puisqu’il ne reste que deux années avant la prochaine olympiade », poursuit Thierry Metomo. Ces deux années serviraient par exemple au toilettage des textes tel que demandé par certains requérants.
Organisation d’une élection

Dans les deux camps, existent des radicaux. Et la Fifa ne badine pas avec ses textes. D’après l’article 14 alinéa 1(a) les associations membres ont les obligations suivantes : «Observer en tout temps les statuts, règlements, directives et décisions des organes de la Fifa ainsi que celles du Tribunal arbitral du sport (TAS) prises en appel sur la base de l’art. 57, al. 1 des statuts de la FIFA ». La sortie pourrait être ici, l’organisation d’une nouvelle élection avec « peut-être le secrétaire général pour gérer les affaires courantes, en veillant au toilettage des textes ».


Suspension du Cameroun si… ingérence

Dans l’article 15 (c) de ses statuts, la Fifa veut « garantir l’indépendance et éviter toute forme d’interférence politique » dans la gestion des associations membres. Mais, le 18 novembre 2015, dans un communiqué de presse, le ministre des Sports et de l’Education physique avait jugé « nulle et de nul effet », la décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun daté du 12 novembre 2015. Par ladite décision, la CCA annulait l’ensemble du processus électoral lancé le 28 septembre 2015.

Le champ de réflexion est donc large avant le 8 juin prochain, jour d’assise.

 

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