Cameroun - Agriculture. Filière coton-textile: les produits made in Cameroon menacés par la contrebande

Jean Robert Fouda | La Météo Mardi le 11 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La première Journée nationale du textile dénommée «Textile Show», qui s'est déroulée du 6 au 8 décembre 2012 à Yaoundé a donné l'occasion aux professionnels de ce secteur d'exposer leur savoir-faire, mais davantage de réfléchi sur l'avenir de cette profession qui fût dans les années 1980, l'un des fleurons de l'économie nationale.

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Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu à faire un bref rappel aux participants et invités, pour situer l'importance de l'évènement qui a duré trois jours sur l'esplanade du Palais polyvalent des Sports de Yaoundé: «L'industrie du textile créé 250.000 emplois directs. Génératrice de ressources, la filière coton textile confection fût jusque dans les années 1980 un des fleurons de l'économie nationale», a souligné le Mincommerce. Malheureusement, cette embellie n'a été que de courte durée. La filière coton-textile du Cameroun a régressé de 11% au cours de cette période faste à 4% aujourd'hui. Les années 1990 vont pour des raisons multifactorielles provoquer un bouleversement des équilibres de la branche et affaiblir ce secteur qui participe à la richesse nationale. Ces difficultés sont notamment la contrebande, la contrefaçon et le fraude.

L'un des problèmes étant également la sous-consommation des produits et dérivés de cette filière. C'est ainsi que pour une production estimée en moyenne entre 40.000 et 125.000 tonnes annuelles, avec des prévisions de 100.000 tonnes lors de la présente saison 2012-2013, le marché local camerounais n'absorbe que 5% des fibres de coton transformées par la Société cotonnière du Cameroun (Sodecoton), a révélé une source interne de l'entreprise.

Diminuée de moitié par rapport à auparavant, cette modeste consommation locale de fibres de coton est assurée par un filateur unique, la Cotonnière industrielle camerounaise (Cicam). Du coup, la prédominance de l'activité commerciale est attribuée à l'exportation, dont "80% à destination de la Chine, suivie de l'Inde, de la Malaisie et de l'Europe", explique-t-on.

Sous le slogan de la consommation des produits du terroir, ces premières journées nationales du textile baptisées «Textile Show 2012» se devaient de créer un électrochoc afin de se repositionner la filière coton-textile-confection dans son ensemble comme un créneau de création de richesses et d'emplois de premier ordre, en lui permettant aussi bien de s'offrir d'autres pistes d'éclosion.

Les pouvoirs publics engagent un ambitieux programme de relance du secteur industriel et de transformation de la ressource «coton» dans deux directions: la conquête du marché intérieur et l'ouverture de nouveaux débouchés en tirant partie des accords de partenariat avec l'extérieur Agoa, Ape...).

Avec la création en novembre 2010 de l’Interprofession coton textile confection du Cameroun (lcotec), l'Etat institue un ambitieux partenariat public-privé visant à accroître la valorisation locale de la fibre coton, promouvoir le savoir-faire local par le développement des métiers de la mode et de l'artisanat, renforcer les capacités compétitives des opérateurs industriels privés.

En marge de cette manifestation organisée à l'esplanade du Palais polyvalent des sports de Yaoundé, une foire exposition-vente de produits issus tu textile local regroupe une trentaine d'exposants représentant les différentes professions de la filière.


 

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