Cameroun - Centrafrique. Frontière Cameroun-Rca: une armée contre 1000 Centrafricains

Le Messager Vendredi le 06 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les Centrafricains qui ont décidé de rallier la ville de Bertoua sont toujours bloqués et sous haute surveillance dans la localité de Borongo à l’Est.

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La localité de Borongo située à environ 180 km au nord de Bertoua, dans l’arrondissement de Bétaré-Oya à l’Est est en état de siège. Depuis la semaine dernière, partir du chef-lieu de la région de l’Est pour le septentrion du pays n’est plus chose aisée pour tout voyageur. « L’heure est grave ». Tout le long de l’axe Bertoua-Ngaoundéré est minée. Des policiers en tenue de combat noire et protégés par des gilets pare-balles, vous accueillent à chaque poste de contrôle. Visages cagoulés, les hommes armés vérifient minutieusement l’identité de chaque passager en vous posant des questions sur votre destination. A Borongo où nous nous rendions hier jeudi 05 septembre 2013, c’est un dispositif sécuritaire à nul autre pareil. Des camions anti-émeute de la gendarmerie nationale venus directement de Yaoundé, sillonnent coins et recoins du village, pour dissuader ces réfugiés centrafricains qui n’ont trouvé rien de mieux que d’entamer une marche à pieds en direction de Yaoundé après avoir visé Bertoua où ils disaient vouloir s’installer pour des études. « Nous ne voulons pas que d’autres Centrafricains viennent s’ajouter à ceux déjà présents ici », nous informe l’un des gendarmes avec lequel nous échangeons. L’école publique de Borongo en cet après midi est littéralement assailli par « ces marcheurs » dont l’action a été stoppée depuis la semaine dernière par une réaction silencieuse mais en force de l’Etat du Cameroun. En face de ce camp improvisé de réfugiés centrafricains, des forces armées camerounaises veillent au grain et surveillent les moindres faits et gestes. La case communautaire construite par la commune de Bétaré-Oya est transformée en quartier général. Un pick-up, un minibus et une ambulance occupent la cour. Sous la véranda, policiers, gendarmes et militaires s’adonnent aux jeux de cartes en attendant de relayer leurs camarades des postes de contrôles et autres patrouilles qui sillonnent le village.

D’ailleurs, l’une de ces patrouilles est postée juste sous un manguier à l’entrée du camp de retranchement des réfugiés centrafricains dont le nombre est estimé à 1000 selon les villageois. Après l’école publique transformée en camp de réfugiés centrafricains et le Qg des forces de défense camerounaise, on atteint le centre commercial. Après la panique des premiers jours, «les populations locales se sont accommodées de la présence conjuguée de ces Centrafricains aux allures de soldats et des éléments des forces de défense camerounaises», souffle Abdelaziz, un commerçant du coin. Certainement, ce sont ces dernières qui les rassurent plus. Les commerces sont ouverts, le marché est animé et les villageois vont et viennent sans toutefois oublier qu’une menace pèse sur leur localité. Seul souci à cette ambiance d’insouciance apparente, le fait que les élèves n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école depuis le 2 septembre 2013, comme tous leurs camarades du reste du pays.

Ange-Gabriel OLINGA B, à Borongo

 

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