Cameroun - Sécurité. Garoua Boulaï: Sur les traces des rebelles assassins

Joseph Flavien KANKEU | Le Messager Jeudi le 27 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le corps inerte de Djile Stéphane, identifié comme étant un autre rebelle a été découvert hier matin par les populations, de même que deux armes à feu, du chanvre indien et trois papiers d’expédition d’argent venant de Yaoundé et Djamena. Sur les traces des sources de financement de la rébellion.

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La gendarmerie nationale est désormais sur les traces des rebelles qui ont créé l’horreur et la consternation à Garoua Boulaï dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 septembre 2012. Hier, mercredi 26 septembre, les populations ont en effet découvert la dépouille d’un homme à 20 mètres du péage qui avait été le théâtre de l’assassinat de deux Camerounais. Au finish, cette dépouille a été identifiée comme étant celle d’un rebelle nommé Stéphane Djilé. A ses côtés, l’on a également retrouvé deux armes à feu. Visiblement, celles qui avaient été emportées lors de l’attaque de l’équipe du contrôle mixte ayant précédé l’expédition punitive du péage. Des sources proches de la brigade de gendarmerie de Garoua Boulaï révèlent également qu’une importante quantité de chanvre indien, la somme de 42.000 FCfa et trois souches d’expédition d’argent ont été retrouvées sur le rebelle.

«Ces souches indiquent que l’argent lui a été expédié de Yaoundé et Ndjamena. Le troisième papier fait ressortir une expédition que lui-même a faite à une femme dont nous taisons d’abord le nom pour des raisons de sérénité dans la poursuite des enquêtes. C’est une avancée significative », révèle un gendarme en service à la brigade de cette ville frontalière et qui requiert l’anonymat pour des raisons évidentes. Jusqu’ici, il est toujours difficile de donner avec exactitude la nationalité ou les origines du groupe rebelle qui créé la terreur dans cette partie du pays très souvent en proie à des assauts de l’armée centrafricaine. Les enquêteurs soupçonnent tantôt la branche centrafricaine de l’armée de résistance du Seigneur, tantôt un autre groupe rebelle basé en terre tchadienne. Mais avec cette nouvelle découverte, il est désormais certain que dans les prochains jours, on pourrait identifier cette entité rebelle qui endeuille les familles, tout en pillant les cultures des villageois dans les plantations le long de la frontière avec la Centrafrique.


Renforcer les troupes

Malgré les multiples attaques armées qui surviennent à Garoua Boulaï, la brigade de gendarmerie et le commissariat de police de la ville sont toujours en sous effectif. Moins de sept éléments sont régulièrement affectés à la brigade. C’est d’ailleurs le même son de cloche au commissariat de sécurité publique de la ville. S’il faut satisfaire la demande du poste de péage et du poste de contrôle mixte, il ne restera que moins de quatre gendarmes disponibles. D’où l’intervention toujours tardive des forces de défense camerounaise en cas d’attaque. Le Bataillon d’intervention rapide (Bir) sur qui les autorités comptent le plus, est basé à environ 40 kilomètres de cette ville carrefour. « S’il faut prendre en compte la démarche pour obtenir l’autorisation de déplacer ce corps d’élite et la durée pour parcourir 40 kilomètres par route, il va s’en dire qu’un groupe organisé peut opérer et repartir sans inquiétude. Surtout que les éléments fixes ne peuvent pas se hasarder d’organiser une riposte immédiate, compte tenue de leur effectif minable », explique un militaire, en service à Garoua Boualaï. Le même qui appelle de tous ses vœux, la création d’un camp militaire dans cette ville qui pourtant est la plaque tournante de la République centrafricaine en général et du département de Bouar en particulier. 

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