Cameroun - Emploi. Gouvernance: Un recalé des 25.000 saisit Paul Biya et Nicolas Sarkozy

Salomon KANKILI | Le Messager Mardi le 06 Mars 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce jeune homme de 39 ans conteste les résultats publiés lors du recrutement des 25.000 emplois jeunes et il ne cache pas d'ailleurs son mécontentement. Il le signifie aux voix les plus autorisées d'ici et d'ailleurs.

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Jean Paul Yongui a saisi le président de la République du Cameroun Paul Biya, le président de la République française Nicolas Sarkozy. Jean Paul Yongui, puisqu'il s'agit bien de lui, est enseignant de français au collège la Gaieté de Yaoundé. Par ailleurs, il est champion national d'orthographe. L'objet de sa plainte, sa «non-présélection en qualité de cadre contractuel d'administration, dans le contexte du recrutement spécial en faveur de 25.000 jeunes diplômés pour le compte de l'année budgétaire 2011». Contrairement à plusieurs autres candidats qui s'estiment «lésés» dans ce recrutement, il ne s'est pas limité à juste faire une requête adressée au président de la commission de coordination et de supervision du recrutement et au président du comité technique du recrutement.

Il a également, en plus de ces derniers, saisi le président de la République du Cameroun Paul Biya, le président de la République française Nicolas Sarkozy, l'ambassadeur de la République française au Cameroun, le Premier ministre de la république du Cameroun, le conseiller culturel de la mission française de coopération et d'action culturelle et monsieur le représentant-résident du système des nations unies au Cameroun. À chacune de ces requêtes, il joint les différentes réclamations adressées aux autres personnalités, le récépissé du dépôt de son dossier de candidature, ses parchemins des championnats du monde d'orthographe, la photocopie de son acte de naissance, la photocopie de sa carte nationale d'identité (Cni) et une photo de lui.

Pour le dossier parvenu à notre rédaction, en plus des pièces suscitées, y sont jointes la photocopie de l'attestation de son diplôme de maîtrise, la photocopie de son passeport, un exemplaire d'une de ses premières œuvres intitulées «avec ma patrie...», Une autre: «présidentielles françaises 2007», la liste des champions nationaux qualifiés pour la super-finale mondiale New York 1992 et son curriculum vitae.

Quant à ses arguments visant l'atteinte de son objectif, rien de banal: «mon dossier de candidature à ce recrutement spécial comportait en guise de témoignage de ma précellence, non seulement mon diplôme de maîtrise en langue française mais aussi mes parchemins hautement exceptionnels de triple champion d'orthographe du Cameroun, finaliste continental et super finaliste mondial des championnats du monde d'orthographe de langue française. Il est hallucinant et illégitime que la candidature nettement au-dessus de la mêlée que je vous ai présentée fasse l'objet d'une élimination au vu de la publication de vos résultats. par conséquent, en ma modeste qualité de citoyen camerounais dûment diplômé, fort de mon statut méritoire de porte-drapeau du Cameroun au palais des nations unies à New York, à la super finale mondiale des champions du monde d'orthographe en 1992, je vous exhorte à prendre toutes dispositions utiles à ma présélection effective en qualité de cadre contractuel d'administration, en réparation du préjudice déploré et dans la perspective de mon recrutement définitif», dit-il en substance dans l'une de ces correspondances.

Par ailleurs, le jeune homme de 39 ans dit être à la recherche d'un emploi véritable depuis une quinzaine d'années maintenant. Sa situation a délié les langues de plusieurs autres personnes qui estiment que ce recrutement a été un véritable foutoir. Le cas de Marie-Paule A, une candidate malheureuse: «Les premières listes affichées ont donné ce qu'elles ont donné. Certains hauts placés de la République n'ayant pas eu la joie de voir leurs pupilles ou leurs filleules sélectionnés, ont dû mettre la pression pour ce qu'on à plus tard appelé liste additives. Et c'est dans ces listes qu'on retrouvait vraiment du n'importe quoi! Le cas des personnes qui ont été sélectionnées dans un domaine qui ne correspondait même pas au poste souhaité dans leur demande! L'exemple d'un jardinier qui a sollicité son poste de jardinier dans un ministère, mais qui se voit recruté comme employé de bureau. C'est plutôt curieux non?» Toujours est-il que ce sont les tristes réalités de notre pays, et Jean Paul Yongui attend toujours que sa requête aboutisse enfin et que lui soit réparé le «préjudice qui lui a été causé».
 

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