Grippe aviaire. Grippe aviaire: pourquoi la résistance

Eric Vincent FOMO | Cameroon-tribune Jeudi le 30 Mars 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’épizootie continue de décimer les cheptels, malgré la batterie de mesures de biosécurité prises par le gouvernement

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Près de 5 000 poulets abattus et incinérés. C’est le bilan enregistré dans deux fermes avicoles à Foumbot, département du Noun, il y a quelques jours. Alors que tout le monde la croyait en perte de vitesse, la grippe aviaire a fait un retour dans la région de l’Ouest. Les résultats d’analyses effectuées par le laboratoire national vétérinaire annexe de Yaoundé sur certaines bêtes mortes ont confirmé la présence du virus influenza aviaire (grippe aviaire) dans les fermes avicoles de Jean Meli et Charles Tsague à Foumbot. Cette situation a amené le gouverneur Augustine Awa Fonka à prendre un arrêté pour interdire la vente de la volaille dans tous les marchés de ce département. Comme ce fut déjà le cas pour les départements du Koung-Khi et de la Mifi dans la région de l’Ouest, sans oublier les autres villes du pays où la circulation de la volaille, du matériel d’élevage, des produits et sous-produits d’élevage demeure également interdite.


L’arrêté du gouverneur de l’Ouest prescrit aussi l’abattage systématique, l’incinération de tous les oiseaux suspects ou infectés dans un rayon de 3 km et enfouissement des carcasses, la désinfection obligatoire de tous les bâtiments d’élevage de volaille et sites identifiés dans un rayon de 3 km et l’observance d’un vide sanitaire jusqu’à nouvel avis a aussi été préconisé. Bien avant la résurgence de la grippe aviaire dans la région de l’Ouest, un foyer hautement pathogène à virus A (H5N8) a été détecté dans le cadre de la surveillance épidémiologique chez des oiseaux dans la région de l’Extrême-Nord le 02 janvier 2017.  C’était suite au constat des mortalités importantes de paons bleus (Pavo cristatus) dans un élevage exotique de volailles dans l’arrondissement de Tokombéré, département du Mayo-Sava, à proximité de la frontière avec le Nigeria. Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales avait alors notifié le 15 février 2017 à l’Organisation mondiale de la santé animale ce foyer de grippe aviaire.


Aujourd’hui, près d’un an après le déclenchement de la maladie, force est de constater que la grippe aviaire continue de sévir. Bien que la surveillance épidémiologique existe et que des mesures de biosécurité ont été prescrites, la grippe aviaire détruit toujours autant les fermes et laisse, atterrés, les producteurs. En septembre 2016, l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) estimait les pertes engendrées par l’épizootie à près de 16 milliards de F au niveau national. Plus de la moitié desdites pertes auraient été enregistrée dans la région de l’Ouest, qui représente près de 80% de la production avicole nationale (avec un cheptel avoisinant quatre millions de sujets et une production d’œufs qui avoisine le milliard).

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