Cameroun - Emploi. Grogne sur le pont du Wouri
D’ex-temporaires du Chantier naval et des employés de la société Placam y ont manifesté lundi.
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La cause de l’encombrement était une grogne. Les usagers habituels ou ponctuels du pont sur le Wouri sont tombés ce lundi 17 octobre au matin sur quelques dizaines de manifestants répartis en deux groupes, mais qui arpentaient l’ouvrage pour des raisons similaires, pour des revendications analogues.
Le premier groupe, constitué d’ex-temporaires du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), exigeait un apurement de droits, arborant notamment une banderole qui portait : « Non au détournement de l’argent des ex-temporaires du Chantier naval (…) ». Le second groupe, lui, était composé d’employés de la société Placam, qui protestaient contre le licenciement jugé abusif d’anciens collègues, et réclamaient de meilleures conditions de travail.
Saisies, les forces de l’ordre sont descendues sur les lieux. Selon les informations obtenues par CT, quelques interpellations ont été enregistrées, mais pas de débordements notables.
Pour en revenir aux revendications, au Chantier naval c’est un peu l’étonnement : « A ce que je sache, il n’y a pas d’arriérés. A mon arrivée en 2014, j’ai pris connaissance de ce dossier. Il a été complètement épongé », explique le directeur général du Cnic, Alfred Forgwei Mbeng, joint hier au téléphone par CT. Il ajoute que des procès-verbaux de conciliation avaient été signés, dans le cadre d’une commission mise sur pied pour régler le problème, commission dont faisait partie l’Inspection du Travail. « Les concernés reconnaissaient eux-mêmes que leurs droits avaient été payés, et qu’ils ne réclamaient plus rien au Cnic ». Propos confirmés au niveau de la délégation régionale du Travail et de la Sécurité sociale, où un responsable évoque aussi ces « PV de conciliation totale ».
S’agissant de Placam, la direction générale de cette Sarl basée à Yassa explique que les 144 employés licenciés l’ont été du fait de « leur participation active à un mouvement de grève illégale ». Et soutient qu’en son sein « s’exerce une activité syndicale normale ». La double manifestation a été dispersée dans la journée.
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