Cameroun - Santé. HOPITAUX MILITAIRES. Vols, arnaques et trafics au menu

Zok Bidim | L'indépendant infos Lundi le 24 Octobre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des macchabés dépouillés d’objets de valeur, paiement sans reçu des frais parallèles et menaces à l’encontre des familles éprouvées, sont au menu des pratiques des croque-morts en casquette obnubilés par le gain facile, dans un environnement suspicieux de trafics présumés d’organes humains.

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Si ces phénomènes sont courants dans tous les hôpitaux publics, ils se sont d’autant plus fortement enracinés dans les hôpitaux des garnisons que pour des bidasses assoiffés du gain facile et fascinés par le matérialisme, la course aveugle à l’enrichissement passe par tous les moyens.

En effet, garder un corps dans la morgue d’une garnison au Cameroun et plus particulièrement dans celles de Douala et de Yaoundé, tient d’une harassante et douloureuse épreuve qui laisse généralement les familles éprouvées, complètement exsangues avant la fatidique mise en bière.

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, l’accueil d’un cadavre dans la morgue d’une garnison a deux étapes. La première qui est décisive, consiste à verser sans reçu, une somme qui varie entre 10 et 15 mille Fcfa au croque-mort de permanence.

Ceci est obligatoire et non négociable.

Toujours est-il que cette somme serait proportionnellement partagée entre des éléments de permanence et la Direction de l’hôpital. Tout refus de s’y soumettre, vaut un refoulement de l’usager avec son corps. Ce n’est qu’après cette étape que l’on est orienté vers les caisses de ces hôpitaux pour le paiement officiel des frais d’enregistrement du corps.

Mise en bière

La levée de corps dans un hôpital militaire relève d’un ahurissant cauchemar. Dans un environnement jonché de cadavres à même le sol parfois en état de décomposition, il est pour certaines familles, difficile de reconnaitre les corps de leurs parents. Avec des odeurs insupportables dans un décor glacial d’amoncèlement de cadavres, rares sont les courageux qui assistent à la dernière toilette du défunt. Une aubaine pour les croque-morts qui profitent de cette situation pour dépouiller les corps de tous les objets de valeurs.

Tissus de grande valeur servant de suaire, bijoux et couronnes, et parfois des costumes ou majestueuses robes sont subrepticement distraits et remplacés par les premiers choix de ‘‘décrochezmoi- ça’’, sans que les familles qui ont une peur étrange du corps de leur parent s’en rendent compte. Des objets de valeur qui sont, soit revendus à l’intérieur des morgues, soit placés dans des devantures vitrées des prêt-à-porter.

06 bouteilles de bière sont exigées pour chaque corps qui sort de la morgue, de quoi ouvrir les dépôts de vin à chaque coin des villes concernées.

Satanique immoralité

Voler est un grand péché et voler ce qui appartient à un cadavre, relève tout simplement d’une diabolique impudence, voire d’un brutal déséquilibre psychique. Comment comprendre que l’on puisse se permettre une telle perversité à cause d’une fascination à l’argent ?

Qu’à cela ne tienne, ces hommes et femmes érigent des châteaux, roulent dans des monstres vrombissants, en bradant leur conscience au diable. L’obsession de vaincre la misère et de s’arrimer par tous les moyens au train de vie des familles fortunées est maladive. Ils oublient la fin de leur parcours qui est inévitablement la mort, et qui sait, un traitement dégradant pour leur corps, comme manifestation de la loi du karma.

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