Cameroun - Football. Henriette Nzepang: « Il faut penser à l’après-foot »

Josiane R. MATIA | Cameroon-tribune Vendredi le 18 Novembre 2016 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L' ancienne footballeuse et vice-présidente de l’Association nationale des footballeuses du Cameroun explique

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Quel est votre parcours en tant que joueuse de football ?
Je me retrouve dans ce milieu grâce à Feu Atangana Louis de Gonzague au début des années 80. Je jouais avec des amis à l’école publique d’Obala alors qu’il était de passage pour un match.  Il m’a demandé de l’attendre mais je suis partie. Il m’a fouillée et a trouvé la maison familiale. Il a convaincu mon père et venait me chercher tous les week-ends pour des mini tournois de Mongo foot (minimes, ndlr). Avec le Canon, on disputait la coupe Top qui drainait du monde. Je jouais en défense mais lors d’une finale, notre gardienne n’est pas venue. J’ai demandé à jouer car j’étais déjà gardienne de handball. J’ai fait un beau match et Atangana de Gonzague m’a tout de suite reconvertie. Lorsqu’une sélection est mise sur pied, on m’a choisie comme titulaire en 1988. J’ai disputé les éliminatoires de la première CAN mais le Nigeria a stoppé notre rêve. J’ai évolué dans Nufi, Ambescam, Cosmos. Partout, j’étais Madame 80%. Je suis restée chez les Lionnes jusqu’en 1998. Entre-temps, j’étais allée au Gabon pour changer d’air, un nouveau sélectionneur est arrivé et il avait ses choix. Ça a précipité ma retraite.


Comment appréciez-vous l’évolution du football féminin au Cameroun aujourd’hui ?
Les choses ont beaucoup changé. Je me souviens que j’ai participé à un tournoi en France où j’ai manqué l’occasion d’avoir un contrat professionnel à cause de la naïveté des parents. Aujourd’hui, les parents laissent leurs filles jouer, la prise en charge des clubs est meilleure, il y a des subventions pour les équipes. On sent une attention particulière pour les sélections nationales, toutes catégories confondues. Ça donne vraiment envie de se lancer et c’est une bonne chose. Surtout quand on a vécu tout ça dès le départ. Il faut juste continuer à encadrer les filles et on sera surpris.


Quels conseils pour les jeunes filles qui veulent faire carrière ?
Je leur conseillerais de s’impliquer dans les études, d’être très disciplinées et d’être bien encadrées. Elles auront tout gagné car il est essentiel de penser à l’après-foot, surtout dans notre contexte où on n’y pense pas souvent. Il y a de plus en plus d’ouvertures dans le milieu. Je suis toujours restée dans le football même si j’ai d’autres activités parallèles. A la fin de ma carrière, j’ai fait 11 ans d’arbitrage et j’ai été présidente de clubs de 2e division entre 2004 et 2015 avant d’être Team manager des U17 dames. Mon dernier conseil est qu’elles doivent se marier.

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