Cameroun - Centrafrique. Insécurité :Soupçons dans les rangs des réfugiés centrafricains

Mutations Jeudi le 29 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ambassadeur de la Rca a rappelé ses compatriotes de la région de l’Adamaoua à l’ordre.

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Venu dans la région de l’Adamaoua dans le cadre du calendrier électoral établi pour recenser ses compatriotes en vue des élections qui se dérouleront bientôt en République centrafricaine, l’ambassadeur désigné de la Rca au Cameroun, son excellence Beti Martial Maracace, a saisi l’occasion pour s’adresser de manière ferme à ses compatriotes par rapport à leur infiltration dans les bandes criminelles. Selon des sources sécuritaires au Cameroun, lors des opérations militaires, parmi les bandits pourchassés, des hommes de nationalité centrafricaine détenant des cartes de réfugiés sont repérés. Outre ces exactions, ceux-ci sont impliqués dans le braconnage.



Pour l’ambassadeur, ce sont des actes inciviques qu’il condamne : «On ne peut cautionner des criminels ; il faut dénoncer tout cas de soupçon parmi vous. Et surtout respecter les lois du pays d’accueil», s’exprimait-il à l’égard de ses compatriotes. Le rapport de cet entretien tenu avec les siens a été transmis le lendemain aux forces vives de la région de l’Adamaoua. C’était au cours d’une rencontre tenue le 27 octobre dernier dans les services du gouverneur de la région. L’objectif était de rassurer l’opinion nationale et internationale que l’Etat de la Centrafrique est aux côtés du Cameroun dans la lutte contre l’insécurité dans les frontières.

L’occasion aura été également donnée au représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) au Cameroun pour lever toute équivoque sur les informations indiquant que ce dernier ne voulait pas coopérer avec les forces de défense en refusant d’accorder une fouille complète dans les sites des réfugiés. «Ce n’est pas exact, les forces de sécurité ont mené des opérations de fouille dans les deux camps, aucune arme n’a été trouvée. Le message que nous laissons chaque jour, c’est de rappeler à ceux-ci qu’ils sont en territoire camerounais et qu’ils doivent respecter les lois du Cameroun. Nous condamnons tout acte visant à apporter le désordre», rassure Khassim Diagne, représentant Hcr au Cameroun. Pour l’heure, la région de l’Adamaoua compte environ 40 mille réfugiés dont 11 mille dans le camp de Borgop, 6 mille à Ngam et les autres se sont intégrés au sein des populations.

Compte tenu des élections annoncées d’ici à la fin de l’année 2015, l’urgence est signalée de ce côté, en vue d’enregistrer sur les listes électorales, tous les Centrafricains se trouvant sur le sol camerounais. 107 mille électeurs potentiels sont répertoriés sur l’ensemble du territoire national. Les actions ont déjà commencé par l’enrôlement des réfugiés dans les zones urbaines, notamment Yaoundé et Douala. Après la signature d’un accord tripartite entre le gouvernement camerounais, celui de la Centrafrique et le Hcr, l’opération d’identification biométrique des réfugiés dans les régions, pourrait se tenir du 16 au 18 novembre prochain.

Esaie Meidogo Shakur (Cp)

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