Il s’agit des contractuels qui réclament entre autres le payement de leurs prestations académiques, des frais de congés et aussi de l’amélioration des conditions de travail.

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Il est un peu plus de 7h30 au campus de l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (Enset) de Douala, ce mardi 24 mai 2016. Enseignants et étudiants rallient progressivement les salles.  On apprend que les examens sont en cours. Tout semble normal, mais au centre de la cour de cet établissement de l’université de Douala et plus précisément, sur les bancs publics sont regroupées quelques personnes. De loin, rien ne filtre une manifestation, mais de plus près, on peut voir quelques morceaux de cartons sur lesquels sont inscrites des revendications. «Quelle injustice, application stricte des textes dans tous les domaines, notre argent avant tout,  on veut le payement intégral des frais de congés», peut-on lire. Pour les grévistes membres du Syndicat National  des Personnels d’Appui des Universités d’Etat du Cameroun (Synapauc), cette manifestation se fait à la suite de plusieurs tentatives de dialogue. Dans le préavis de grève dont une copie a été déchargée au secrétariat de l’université de Douala le 10 mai 2016, il ressort qu’à la suite de l’assemblée générale qui s’est tenue ce 6 mai, le climat social à l’Enset de Douala est délétère et y allant, le syndicat a reçu quitus de prendre des mesures d’urgence afin que les griefs à la base de ce malaise trouvent des solutions.  Ici on parle des conditions de travail précaires et indécentes entre autres, toilettes non opérationnelles, manque et insuffisance de matériels de travail, non-respect de la réglementation en matière de travail. L’autre pan de cette réclamation, le payement des prestations académiques, il s’agit pour ce cas des cours de promotions sociales soit 26 mois, l’harmonisation et le respect des textes qui régissent les prestations académiques dans tous les payements et comme troisième réclamation, on note le payement intégral de 9 années des frais de congés pour les plus anciens. Cette grève d’après les instigateurs est l’aboutissement d’un échec de dialogue. «Nous avons envisagé des démarches dans un cadre de dialogue, nous avons déposé au niveau du rectorat des correspondances et aussi un préavis de grève. Le recteur nous a reçus en toute convivialité et nous a prescrit davantage le dialogue. Et nous nous sommes rapprochés du directeur, qui depuis un certain temps, semble ne pas nous écouter. C’est du dilatoire et hier encore nous étions à l’assemblée générale…», explique l’un des responsables du collectif. Ces derniers confient également qu’à la suite des concertations avec le recteur, celui-ci avait ordonné que tout soit payé. «Nous sommes victimes de la mauvaise foi, d’un trafic d’influence, de népotisme, et de discrimination, parce que de temps en temps, il y a des rétributions mais c’est à tête chercheuse, pourtant dans les autres administrations, ça se passe comme sur les roulettes», indique un autre manifestant. Pourtant le directeur de l’Enset qui a été approché par La Nouvelle Expression, déclare que le motif de cette revendication est farfelu car laisse-t-il entendre, «ce qu’ils réclament, nous payons chaque année. Pour l’instant, nous avons fait notre part de travail et c’est au niveau du trésor. En fait tous ces dossiers sont en cours de traitement», explique le Pr Claude Bekolo, directeur de l’Enset. Dans une démarche de dialogue, le secrétaire général de l’université de Douala était également sur les lieux et l’échange a accouché d’une souris, puisqu’il est reparti  sans réponse. Et s’il l’affirme que son service n’a pas été notifié par la tenue de ladite grève, le Synapauc maintient que cette manifestation a été précédée de plusieurs tentatives de dialogue.

 

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