Cameroun - Transports. LES VENTES DES VÉHICULES D’OCCASION EN PERTE DE VITESSE

Josy MAUGER | Cameroon Tribune Jeudi le 12 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En cause, la multiplication des points de vente de véhicules de seconde main à Yaoundé et le faible pouvoir d’achat des consommateurs en ce début d’année.

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Le parc automobile compte une trentaine de véhicules d’occasion. La pléthore de cylindrés qui encombrent ce parking au lieu dit « Montée Ane rouge » à Yaoundé ne laisse pas le passant indifférent. Prado, Rav4, Mercedez, etc trônent fièrement au milieu d’un espace amenagé à cet effet. Les prix varient selon le modèle, la coupe, le kilométrage. Le véhicule le plus cher du parc est une range Rover, Evoque qui coute 30 millions de F. Le prix le plus bas, 5 millions, c’est une Yaris. L’activité semble rapporter, les clients ne manquent pas. « Beaucoup viennent surtout visiter », nous explique Issouhou Inoua. De l’avis de ce vendeur, l’activité tourne un peu au ralenti.

 

« Les affaires ne sont pas toujours très bonnes en début d’année. Et pour ne pas arranger les choses, les parcs auto pullulent dans la capitale politique», ajoute-t-il.  C’est ce qui explique aussi la baisse de l’activité, parce que le client a plusieurs choix.

 

 

 Pourtant, il y a de cela 10 ans, il fallait se déplacer, aller dans la capitale économique pour acquérir une voiture. Aujourd’hui, les sites autos, on en trouve à tous les coins. On compte en moyenne une vingtaine de sites de vente d’automobiles d’occasion. A Tsinga, en contre bas de l’échangeur simplifié, Elig-Essono, Carrefour select, Carrefour Vogt, Omnisport, Messa, Quartier Fouda… Les véhicules sont importés d’Europe, d’Amérique, du Bénin et même d’Asie. Pourquoi cette ruée vers cette activité qu’on dit pourtant ne pas rapporter gros ?  Pour Olivier Tamanji, vendeur principal dans le site de Tsinga, c’est une grosse illusion. « Bien de gens se sont aventurés dans ce secteur, croyant qu’il était porteur », explique-t-il.

Pour faire le chiffre, ce n’est pas évident. Un autre vendeur qui a requis l’anonymat affirme passer parfois un mois sans voir le moindre client. Le site de Tsinga reste le plus fourni. On en compte une centaine, garée dans la cour. Certains ont l’air abandonnés, envahis par des herbes folles. Issouhou Inoua, indique que la première règle, c’est de trouver un bon emplacement. Le reste ce sont les relations personnelles, les recommandations. La réputation joue  aussi un grand rôle.

 

Chacun a son astuce pour faire plus de chiffre. Au lieu dit « Montée Ane Rouge » par exemple, le propriétaire a opté pour deux types de ventes. Des reprises ou trocs et la location du site. Pour le premier cas, le client peut changer son véhicule qui coute par exemple 4 millions de F contre celui de 10 millions de F. Il n’aura qu’à verser la différence, c’est-à-dire  six millions de F. Dans le second cas, le propriétaire loue juste le site. Le client quant à lui peut déposer son véhicule en versant les frais de parc qui s’élève à 50.000 F. Et c’est toujours lui-même qui fixe le prix de la vente. « Si le véhicule est vendu, le propriétaire du parc touche sa commission, qui est de 2% ».

 

 

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