Le technicien allemand dont tout le monde est d’accord qu’il ne pouvait plus rien apporter à la sélection nationale a été démis de ses fonctions par un « président » de la Fécafoot qui s’est appuyé sur des statuts nuls pour procéder à ce limogeage.

ADS

Vu les statuts et règlements de la Fécafoot (…) vu le procès verbal de l’Assemblée générale élective du 28 septembre dernier… », peut-on lire en introduction de la décision signée de Tombi à Roko qui nomme des nouveaux responsables intérimaires à la tête de la sélection nationale masculine « A ». Par cette décision, Tombi à Roko Sidiki limoge Volker Finke et le remplace par Alexandre Belinga et Bonaventure Djonkep qui vont assurer l’intérim jusqu’à ce qu’un autre « sorcier blanc » ne débarque.

Mais au-delà du fonds de ce communiqué que beaucoup vont accueillir avec joie tant Volker Finke cristallisait toutes les rancœurs des supporters déçus des Lions indomptables, il y a la forme qui est très contestable car le technicien allemand pourrait bien poursuivre le signataire de cette décision pour usurpation de titre.

Pour cause, les « statuts et règlements de la Fécafoot » sur lesquels s’appuie Tombi à Roko pour nommer Alexandre Bélinga et Bonaventure Dkonkep ont tout simplement été déclarés « nuls » par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage (CCA) du Comité nationale olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) dans sa sentence rendue le 1er octobre dernier. Une sentence qui a acquis l’autorité de la chose jugée et qui est devenue définitive le 22 octobre dernier, car n’ayant pas été attaquée par la Fécafoot.

Tombi à Roko s’appuie également sur « le procès verbal de l’Assemblée générale élective du 28 septembre dernier » dont lui seul semble avoir la copie car n’ayant jamais été rendue public, par peur sans doute de requêtes qui s’en seraient suivies. Une assemblée générale élective elle aussi tenue sur la base des statuts et règlements de la Fécafoot déclarés « nuls » par la CCA et qui donc n’a aucune valeur juridique.

Comment quelqu’un « élu » sur la base de statuts et règlements « nuls » peut-il limoger un sélectionneur national sur la base desdits statuts et sur la base d’une assemblée générale elle-même nulle pour s’être tenue sur la base des statuts et règlements « nuls » ?
Il y a environ quatre semaines, au lendemain de son « élection », Tombi à Roko avait fait trois sorties très remarquées. D’abord deux sorties médiatiques, l’une comme invité du journal de 13h le samedi 29 septembre, et l’autre le dimanche 30 septembre sur le plateau de l’émission « Actualité Hebdo ». La troisième avait été quelques jours plus tard au siège du Comité national olympique et sportif du Cameroun. A chacune de ces sorties, il avait fait et répété la même promesse, celle de « lutter pour que pour que la nouvelle Fécafoot respecte toutes les sentences de la CCA car ne pas respecter les sentences d’une instance instituée par la loi, revient à violer la loi ». Au final, ces paroles n’étaient qu’un gros écran de fumée car comme il est rappelé plus haut, celui qui se veut « Républicain et respectueux de l’autorité de l’Etat et des lois de la République », est le premier à les bafouer lorsque les décisions qui découlent de ces lois ne l’arrangent pas. Tombi à Roko nomme des responsables sur la base de statuts déclarés « nuls » et sur la base du procès verbal de l’Ag élective du 28 septembre dernier qui est elle-même nulle car s’étant tenue sur la base de statuts nuls.

Du coup, toutes les décisions qui sont prises par ce monsieur sont frappées du sceau de la « nullité » et ne devraient pas prospérer. Il en va des décisions prises ce jour, comme de celles qui ont été prises par Tombi à Roko depuis le 1er octobre dernier.

 

 

ADS

 

Lire aussi : Marc Brys a assisté à la victoire de Hugo Ekitike et Frankfurt contre Augsburg
Lire aussi : Le MINSEP dément une quelconque modification du staff technique des lions indomptables
Lire aussi : Alexandre Song : « Hugo Ekitike peut apprendre aux côtés de Vincent Aboubakar en équipe nationale»