Le technicien allemand est revenu à Yaoundé vendredi dernier pour tenter de négocier une prorogation de son contrat même s’il est conscient qu’il est vomi par la plus part de nos compatriotes. Finke veut actionner tous ses réseaux pour continuer à diriger le banc de touche des fauves d’Afrique.

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Jeudi dernier Volker Finke est arrivé à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen à bord d’un avion de la compagnie Air France. Le même avion avait d’ailleurs à son bord, Martin Mbarga Nguélé, le Délégué général à la Sureté nationale et surtout Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football. Aucun responsable de la Fecafoot n’était à Nsimalen pour attendre celui qui est encore le coach des Lions indomptables jusqu’au 24 mai prochain. Seul son chauffeur, le nommé « Bill », était à l’aéroport à sa descente d’avion. Des badauds en ont profité pour l’agresser et l’invectiver une fois de plus. Mais le technicien allemand qui a certainement retenu la leçon a dû sortir de ses poches les quelques euros qui lui restaient pour sauver sa tête.

Que cherche donc Volker Finke dans la capitale camerounaise à un mois de la fin de son contrat et alors qu’aucune échéance sportive ne point à l’horizon? C’est la question qui taraude les esprits. Selon les clauses de son contrat, un article précise que trois mois avant la fin de son contrat, la Fecafoot doit lui envoyer une lettre pour lui signifier si son contrat sera renouvelé ou pas. Ceci n’ayant pas été fait, l’ancien coach de Fribourg pense que son contrat sera par conséquent prorogé de façon « tacite ».

Mais selon une source au siège de la Fecafoot à Tsinga, Joseph Owona qui encensait Finke avant la Coupe du monde au Brésil ne veut plus en entendre parler. Le normalisateur en chef de la Fecafoot aurait selon des sources crédibles écrit au ministre des Sports et de l’Education physique pour lui dire que la Fecafoot n’entend pas renouveler le bail du coach des Lions. Sur quoi compte Finke pour voir son contrat renouvelé ? Ses quelques partisans parlent de son bilan. Selon eux, le coach Finke a disputé 14 matches avec les Lions indomptables, il a enregistré 7 victoires, 6 matches nuls et une défaite depuis la fin de la Coupe du Monde. Même la dernière place à la coupe du monde au Brésil et la dernière place occupée par le Cameroun dans sa poule à la Can en Guinée Equatoriale ne constituent pas un échec pour les laudateurs du coach allemand de 67 ans. Volker Finke compte surtout sur la diplomatie allemande pour rester. Il est question qu’il rencontre cette semaine l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun pour essayer d’actionner les réseaux.

Le 16 avril dernier, le chef de l’Etat Paul Biya recevait au palais de l’unité, Gunter Nooke, représentant personnel pour l’Afrique de la chancelière allemande. Officiellement, les entretiens entre les deux personnalités ont porté sur la coopération germano-camerounaise en matière de sécurité, de santé et d’économie. Gunter Nooke a d’ailleurs promis que l’Allemagne va mobiliser 16 millions d’euro afin d’améliorer le système de santé au Cameroun. Les partisans de Volker Finke pensent que l’émissaire a profité de son audience avec le premier sportif camerounais pour poser le problème de Volker Finke.

Quand on sait que c’est la Présidence de la République qui avait exigé le maintien de Finke après le mondial désastreux, on ne néglige aucune information. Mais comment comprendre l’entêtement de Finke à rester au Cameroun alors que les responsables du football ne veulent pas de lui ? C’est là toute la question. D’ici le 24 mai, on sera forcément plus édifié. Mais Finke gagnerait à aller voir ailleurs parce que même sa sécurité au pays des Lions indomptables semble désormais menacée, comme on a pu le voir à deux reprises ces quatre derniers mois.

Joël Atanga

 

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