Lutte contre Boko Haram. LUTTE CONTRE LE TERRORISME : Beti Assomo multiplie les mesures préventives

Serge Alima | Le Détective Samedi le 08 Aout 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gouverneur de la région du Littoral a tenu une série de réunions depuis le 27 juillet dernier avec différentes composantes socioprofessionnelles et confessionnelles de la ville de Douala.

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 Question d’éviter à la métropole économique en particulier une attaque kamikaze.

C'est le branle-bas des mesures préventives sur l’ensemble du territoire national depuis le double attentat-suicide de Maroua il y a quelques semaines. Dans la région du Littoral et à Douala en particulier, les autorités administratives ne sont pas restées les bras croisés. A commencer par le gouverneur de la région du Littoral. En effet, Joseph Beti Assomo, puisqu’il s’agit de lui, a enchainé des séries de réunions dans ses services depuis lors. Chacune d’entre elles, assortie d’une batterie de mesures préventives contre les attaques terroristes.  D’abord le 27 juillet 2015. Le N°1 du Littoral a réuni les opérateurs économiques du secteur du transport inter-urbain dans la salle de banquet de ses services à Douala.

Joseph Beti Assomo leur a prescrit avec fermeté, l’utilisation des détecteurs de métaux dans les agences de voyage et les check-points. La billetterie desdites agences est tenue de relever scrupuleusement l’identité complète des passagers avant tout embarquement. «Les patrons doivent reprendre en main leur entreprise, interdire qu’il y ait des ramassages de passagers en cours de route. Vous pourrez transporter sans le savoir un élément de Boko Haram. Dans les bus, nous avons remarqué qu’il n’y a aucun moyen de communication pouvant aider à appeler les forces de sécurité en cas de nécessité. Que tous les bus aient le numéro vert», a recommandé Joseph Beti Assomo.

Attroupements interdits

Plus loin, le gouverneur de la région du Littoral voudrait limiter tout attroupement inutile  dans  les  agences  de  voyage. Surtout pour des personnes en divagation, n’ayant rien à voir avec le voyage. «Nous ne voulons plus des gens qui viennent pour boire une bière, qui viennent jouer aux cartes, au ludo. Les populations doivent dénoncer toute personne suspecte,  parlant  une  langue  bizarre, ayant un regard fuyant», exhorte le gouverneur. Suivant les pas de son homologue  de  l’Extrême-Nord,  Joseph  Beti Assomo n’a pas ménagé les mendiants : «si vous les voyez dans un carrefour, appelez la police», a-t-il indiqué. Mercredi 29 juillet, c’était au tour des autorités religieuses, ministre du culte et promoteurs des activités de réjouissance,  de  recevoir  les  instructions  du patron de la région du Littoral. Désormais, tout regroupement de fidèles dans les chapelles, temples, mosquées devra être encadré.

D’ailleurs, les autorités administratives sont entrain de dresser la cartographie des mosquées dans la ville. Selon les premières statistiques, on compte environ 70 mosquées à Douala où les fidèles musulmans se rendent pour la prière du vendredi. Joseph Beti Assomo a saisi également l’occasion pour prôner le contrôle des prêches, surtout celles des prédicateurs étrangers souvent invités par diverses associations. Toujours dans l’optique d’un meilleur suivi des enseignements religieux et la sécurisation des fidèles, il a été demandé aux Imams, pasteurs et à l’archevêque métropolitain de Douala, de communiquer leurs activités aux autorités.  L’interdiction de la burqa est revenue sur la table du gouverneur. Cette fois ci, avec une précision, afin de lever tout équivoque.  Joseph  Beti  Asomo  souligne qu’il s’agit du voile intégral et non du voile tout court.

Des agences à la traine

Les promoteurs d’établissements de tourisme, quant à eux, ont été invités à prendre toutes les précautions pour que restaurants, hôtels, snack-bars ne servent pas de refuge aux personnes suspectes. Les détecteurs de métaux, portiques de sécurité, la vidéo surveillance ont également été recommandés dans ces lieux de réjouissance. Les clients devront être suffisamment renseignés sur les numéros verts, à toutes fins utiles.  En ce qui concerne les débits de boisson, là aussi, la fin de la recréation semble avoir été sifflée. Tout responsable d’un débit de boisson doit respecter la règlementation en vigueur, surtout les heures d’ouverture et de fermeture.

A savoir 6h-21h pour les ventes à emporter et 6h-minuit pour les ventes à consommer sur place. Quant aux boîtes de nuit, celles-ci bénéficie d’un régime particulier mais la sécurité selon le gouverneur doit y être renforcée. Avant de prendre congés  de  l’assistance,  Joseph  Béti Assomo n’a pas omis de rappeler à l’ordre les promoteurs des établissements hôteliers. Les réunions clandestines dans ces structures sont formellement interdites. Au préalable, lesdites réunions doivent recevoir l’autorisation du sous-préfet territorialement compétent. 

Longtemps restés eux aussi dans une sorte «d’anarchie», les conducteurs de mototaxi,  vulgairement  appelés  «bendskineur», ont été sommés le 30 juillet dernier par le gouverneur, de se conformer à la règlementation, suivant le décret du Premier ministre.  Toutefois, si les mesures prises par les autorités sont à quelques égards respectés, notamment dans certaines agences de voyage de Douala où les fouilles sont systématiques avant tout embarquement, force a été de constater que d’autres sont à la traine.

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