Cameroun - Consommation. Le fossé se creuse entre revenus les revenus des camerounais

cameroun24.net Jeudi le 23 Janvier 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon un rapport du Pnud, les écarts entre les riches et les pauvres se sont creusés un peu plus ces dernières années.

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Entre 2001 et 2014, les inégalités de revenus se sont accentuées au Cameroun. C’est ce que révèle le « Rapport national sur le développement humain 2019 » rendu public le 16 janvier 2020 par le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud). Selon ce document, l’indice de Gini – qui mesure l’inégalité de revenu ou le degré de concentration de la consommation – a légèrement baissé dans un premier temps, passant de 40,4% en 2001 à 39% en 2007 ; avant de repartir à la hausse pour atteindre 44% en 2014. Soit, 5 points de pourcentage en plus au cours des sept dernières années de la période de référence du rapport écrit Ecomatin.

Cela traduit, souligne le Pnud, « une aggravation de l’inégalité de consommation » au sein de la population camerounaise. Mais, cette inégalité s’examine aussi à travers la distribution de la consommation des ménages. Aussi, apprend-on, la part de consommation des 20% de la population la plus pauvre est en baisse. Elle est passée de 6,2% à 5% entre 2001 et 2014. Tandis que les ménages les plus riches en ont tiré profit « puisque la part dans la consommation des 20% des ménages les plus nantis passe de 48,7% à 50,6% sur la même période ».

Le Pnud précise en outre que « l’accroissement des inégalités constitue une préoccupation supplémentaire pour le gouvernement, car, cette augmentation est en elle-même un frein à la réduction de la pauvreté. En effet, plus les inégalités sont importantes dans une société, plus il est difficile de sortir les plus démunis de leur situation de pauvreté ».

L’organisme du système des Nations-Unies donne également une appréciation de l’Indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), qui permet de cerner la pauvreté dans ses multiples facettes, avec l’avantage d’apprécier les différentes privations des individus ou des ménages sur la base de trois dimensions que sont l’éducation, la santé, et les conditions de vie. L’IPM du Pnud, pour ce qui s’agit du Cameroun, montre globalement que « l’accès de la population aux services sociaux de base est un défi important et constant ».

Il est démontré que 55,3% de la population camerounaise est multidimensionnellement pauvre et que les pauvres subissent des privations dans 52,8% des indicateurs. Il est par ailleurs indiqué que les écarts entre le milieu urbain et le milieu rural sont très importants. « En effet, 85% des personnes vivant en milieu rural soufrent de pauvreté multidimensionnelle du fait des privations multiples contre 23% en milieu urbain », souligne le rapport du Pnud.

« Cette situation laisse entrevoir que la pauvreté multidimensionnelle, tout comme la pauvreté monétaire, est un phénomène essentiellement rural. Cela pourrait être la conséquence de la faible disponibilité des infrastructures socio-économiques, de la fourniture des services et des opportunités d’emplois dans ce milieu », souligne une fois de plus le rapport rédigé sous la direction de Paul Tasong, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et Jean Luc Stalon, Représentant résident du Pnud au Cameroun.

Pour finir à ce sujet, le rapport du Pnud indique que 33% de la population camerounaise vit dans l’extrême pauvreté multidimensionnelle avec des écarts notables entre le milieu urbain (8%) et le milieu rural (56%). Pour ce qui est de la privation extrême, elle touche 37,7% de la population, selon les critères sévères de privation.

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