Russie. L'Otan ne veut pas d'une nouvelle guerre froide (Rasmussen)

Ria Novosti Lundi le 07 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Aucun pays membre de l'Otan ne veut d'une nouvelle guerre froide, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen dans une tribune publiée sur le site du journal britannique Daily Telegraph.

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"Aucun membre de l'Otan ne veut replonger à l'époque de la guerre froide, mais nous assistons aux tentatives du Kremlin de remonter le temps et de partager de nouveau l'Europe en zones d'influence", écrit M.Rasmussen.

Dans le même temps, le secrétaire général souligne que l'Otan a été forcée de réagir aux démarches entreprises par les autorités russes à l'égard de l'Ukraine.

"Grâce à nos alliés des deux côtés de l'Atlantique, nous avons plus que doublé le nombre de chasseurs ayant pour mission de patrouiller l'espace aérien des pays baltes. Nos avions-radars Awacs patrouillent le ciel au-dessus de la Pologne et de la Roumanie. Les alliés ont en outre renforcé leurs présence en mer Noire", a rappelé M.Rasmussen.

Auparavant, le représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan Alexandre Grouchko a accusé l'Otan de chercher à persuader la communauté internationale des "intentions agressives" de Moscou et de ressusciter la guerre froide.
 


Crimée: la Russie informe l'OACI de ses nouvelles frontières aériennes

La Russie a mis au courant l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) du changement d'appartenance de l'espace aérien au-dessus de la Crimée, rapporte l'agence Prime se référant au ministère russe des Transports.

"Les autorités aériennes russes ont tenu l'OACI au courant. Le secrétaire général de l'organisation a chargé le bureau régional de Paris de mener dans les plus brefs délais des consultations aussi bien avec la partie russe qu'avec les Ukrainiens", a indiqué aux journalistes la source ministérielle.

Les médias avaient plus tôt relayé les informations selon lesquelles l'Agence fédérale russe des transports aériens (Rosaviatsia) avait adressé à l'OACI une demande de changer le statut des aéroports de la péninsule de Crimée, suite à l'entrée de cette dernière au sein de la Fédération de Russie.

La source de l'agence Prime au sein de l'industrie aérienne a douté du fait que l'organisation l'accepte et n'a pas exclu le boycott international des aéroports criméens comme c'était le cas avec l'aéroport de Soukhoumi (Abkhazie). Néanmoins, une source au sein des contrôleurs aériens a expliqué que la Russie a déjà modifié de façon unilatérale les codes des deux aéroports criméens. Suite à cette démarche, l'OACI a adressé à la Russie une note de protestation.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février en Ukraine. La Rada suprême a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, nommé le président du parlement Alexandre Tourtchinov chef de l'Etat par intérim et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". 

La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans l'est de l'Ukraine, n'a pas reconnu les nouvelles autorités de Kiev. Elle a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme du référendum du 16 mars.  La Russie et la Crimée ont signé un traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier.  
 


Ukraine: des partisans pro-russes occupent le siège de l'administration à Donetsk

Des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine ont occupé dimanche les locaux de l'administration régionale dans la ville de Donetsk (est), hissant des drapeaux russes sur le siège, rapporte le site Web OstroV.

D'après la source, les militants ont réussi à occuper le siège de l'administration dans son ensemble, y compris le bureau du gouverneur, Sergueï Tarouta. Cependant, la plupart des manifestants restent rassemblés sur la place, devant le bâtiment. Certains militants brandissent des banderoles et des drapeaux de Russie.

Pendant ce temps, la ville de Kharkov (est) a accueilli deux meetings en faveur de la fédéralisation de l'Etat ukrainien. Sur les pancartes portées par les participants, on lit: "Russie! Ukraine! Biélorussie! Un même peuple! Une même histoire! Un même avenir". 

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février en Ukraine. La Rada suprême a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, nommé le président du parlement Alexandre Tourtchinov chef de l'Etat par intérim et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". 

La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans l'est de l'Ukraine, n'a pas reconnu les nouvelles autorités de Kiev. Elle a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme du référendum du 16 mars.  La Russie et la Crimée ont signé un traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier.  

Selon Moscou, la fédéralisation de l'Ukraine est une composante sine qua non des réformes et une mesure garantissant le respect des intérêts de toutes les régions du pays sans exception.
 


Crimée-Russie: la plupart des pays reconnaissent l'adhésion (Tchourkine)

L'entrée de la péninsule de Crimée au sein de la Fédération de Russie est un fait géopolitique accompli et la plupart des pays le reconnaissent de facto ou de jure, a déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu Vitali Tchourkine sur les ondes de la chaîne de télévision russe NTV.

"C'est une nouvelle réalité géopolitique: la Crimée est entrée au sein de la Fédération de Russie et je ne vois pas la nécessité d'une campagne énergique, la plupart des pays reconnaissant ce fait de facto ou de jure", a répondu M.Tchourkine interrogé par un journaliste par les démarches à entreprendre en vue de la reconnaissance de l'adhésion de la péninsule par la communauté internationale.

"Certains pays expriment une vive protestation contre [ce fait]. Mais le redressement de cette situation demande du temps. A mon avis, il faut aborder cette question avec calme et continuer d'expliciter notre vision des choses", a conclu l'ambassadeur.

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février en Ukraine. La Rada suprême a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions, nommé le président du parlement Alexandre Tourtchinov chef de l'Etat par intérim et réformé la Constitution. M.Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat". Moscou conteste également la légitimité des décisions de la Rada.

La Crimée, république autonome à majorité russophone située dans l'est de l'Ukraine, n'a pas reconnu les nouvelles autorités de Kiev. Elle a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et la réunification avec la Russie au terme d'un référendum du 16 mars où 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision.  

La Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie le 18 mars dernier, provoquant une levée de boucliers en Occident, notamment aux Etats-Unis.
 


EuroMaïdan: anatomie d'un coup d'Etat "made in USA"

L'EuroMaïdan a été orchestré par le département d'Etat américain via des ONG et des fondations privées sous son contrôle, écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Le politologue Steve Weissman a décrit en détail le travail des diplomates américains afin d'organiser le coup d'Etat en Ukraine dans une étude publiée sur le site de l'Institut Ron Paul pour la paix et la prospérité.

"Depuis l'époque de Bill Clinton, Washington et ses alliés européens ont œuvré ouvertement ou en coulisse pour rapprocher l'Otan des frontières russes et de la base de stationnement de la flotte de la mer Noire. Ils s'efforçaient de transformer l'Ukraine et les pays d'Europe de l'est en systèmes économiques néolibéraux selon le modèle occidental, tout en isolant la Russie et en refusant d'impliquer Moscou dans ce processus. La politique de la "dissuasion stratégique" consistait à encercler la Russie par la force militaire et économique", écrit l'auteur. Steve Weissman souligne que "cette politique était soutenue par les deux partis et toutes les administrations aussi bien des Etats-Unis que des pays de l'autre côté de l'Atlantique".

La planification des événements en Ukraine a commencé à l'avance. Oleg Rybatchouk était l'un des principaux figurants pour les Américains. En 2004, il avait dirigé la campagne présidentielle de Viktor Iouchtchenko, avant d'être nommé vice-premier ministre pour l'Intégration européenne dans le gouvernement de Ioulia Timochenko.

Oleg Rybatchouk a créé un groupe de plusieurs dizaines d'associations ukrainiennes d'opposition financées par la fondation Soros et Pact Inc. – un des prestataires de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid). Selon l'auteur, rien qu'en 2013, plus de 7 millions de dollars ont été alloués à Pact Inc. pour ses activités en Ukraine.

Steve Weissman cite plusieurs exemples de la façon dont les organisations de Rybatchouk organisaient des manifestations contre le gouvernement de Viktor Ianoukovitch en utilisant les technologies et les outils des sponsors américains. La publication décrit en détail et dévoile des sommes concrètes accordées pour ces programmes via les ONG mentionnées.

L'auteur pointe la sous-secrétaire d'Etat pour l'Europe et l'Eurasie Victoria Nuland et l'ambassadeur des Etats-Unis à Kiev Jeffrey Payette comme étant les principaux coordinateurs du département d'Etat pour l'organisation du coup d'Etat à Kiev.

Weissman estime que la CIA, la NSA et le Pentagone ont également assuré leur soutien. Cependant, ce sont les diplomates qui ont fait le "sale boulot" pour déstabiliser l'Ukraine. L'auteur cite des preuves détaillées du fait qu'en dépit du "courage des minorités ukrainiennes sur les barricades, Payette et son équipe encourageaient les protestations à Kiev et cherchaient à les contrôler, même s'ils ne sont pas arrivés pas à la faire à part entière".

Steve Weissman est persuadé que "la démocratie, la corruption et d'autres problèmes" de la société ukrainienne n'intéressaient pas particulièrement les dirigeants américains.

Dressant le bilan de la "Révolution orange 2", l'auteur conclut : "Payette et ses hommes ont montré des capacités tactiques surprenantes. Cependant, du point de vue des résultats stratégiques, il aurait été préférable qu'ils ne travaillent pas en Ukraine mais demeurent aux USA".

Dans sa publication, Weissman souligne: "Le département d'Etat contrôle le financement des principaux outils d'ingérence non militaire, y compris le Fonds national pour le soutien de la démocratie, créé pour financer ce genre d'opérations. L'Usaid, disposant d'un financement bien plus important, fait aussi partie du département d'Etat. Plusieurs compagnies privées sont également utilisées à ces fins. La "bureaucratie démocratique" du département d'Etat supervise le travail de fondations à première vue privées (Freedom House, par exemple), mais qui sont en réalité financées par le budget.
 


Sanctions/Russie: un "suicide économique" pour l'Europe (expert)

En cas de sanctions occidentales contre la Russie, les pertes de l'Union européenne pourraient atteindre 1.000 milliards d'euros, ce qui constituerait un "suicide économique", a estimé lundi le conseiller du président russe Sergueï Glaziev.

"Si les Américains tentent d'appliquer à la Russie le même modèle qu'à l'Iran, ce qui signifierait l'isolement du pays du système financier mondial dans ses parties utilisant le dollar et l'euro, les pertes de l'Union européenne pourraient se chiffrer, selon nos estimations, à 1.000 milliards d'euros", a déclaré l'économiste dans une interview accordée à la chaîne RT.

D'après lui, l'Allemagne risque quant à elle perdre jusqu'à 200 millions d'euros.

"Un dommage sera en outre infligé à l'Ukraine, dont ils prétendent défendre les intérêts, ainsi qu'aux pays baltes, qui ont adopté la position la plus agressive", a indiqué le conseiller du dirigeant russe.

Ainsi, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie pourraient pour leur part subir des pertes comparables aux volumes de leurs PIB nationaux.

"Cela veut dire que les sanctions constitueront un suicide économique pour l'Europe", a déclaré M.Glaziev.

Le 18 mars dernier, la Russie et la Crimée ont signé le traité sur le rattachement de l'ex-république ukrainienne de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie. Les nouvelles autorités de Kiev ont protesté, dénonçant une annexion. Suite aux démarches de Moscou, l'UE et les Etats-Unis ont introduit des sanctions contre une série de personnalités politiques russes.

Les pays du G7 ont également menacé de décréter des sanctions sectorielles contre plusieurs secteurs de l'économie russe en cas d'escalade de la situation autour de l'Ukraine.

Le vice-président de la Commission européenne Olli Rehn a toutefois estimé que l'Union européenne devrait se garder de décréter des sanctions économiques à l'encontre de la Russie si la situation autour de l'Ukraine ne se dégradait pas davantage.
 


Gazprom proposera à ses clients de payer le gaz en roubles

Gazprom planche sur l'utilisation plus active du rouble dans les opérations avec ses clients étrangers, a déclaré le porte-parole de la compagnie Sergueï Kouprianov. Gazprom Neft se penche également sur le passage du dollar à l'euro pour les exportations, a déclaré son directeur général Alexandre Dioukov: 95% des acheteurs seraient d'accord, écrit lundi le quotidien Vedomosti.

La question du passage au rouble est complexe sans réponse formelle, parfois c'est désavantageux pour les exportateurs, déclare un haut fonctionnaire du gouvernement russe: c'est une décision correcte du point de vue stratégique, mais il est pratiquement impossible de la réaliser rapidement.

Gazprom doit suivre la ligne politique du Kremlin, cela concerne dans une moindre mesure Gazprom Neft, explique un homme proche de Gazprom. Le porte-parole de Gazprom s'est refusé à tout commentaire à ce sujet. Ce n'est pas le Kremlin qui fixe pour objectif d'abandonner les opérations en dollars au profit du rouble ou de l'euro, affirme le porte-parole du président russe Dmitri Peskov : "C'est le marché".

Les opérations en euros sont une option qui a été étudiée par la direction de Gazprom Neft en cas de nouvelles sanctions des Etats-Unis, explique Alexandre Dioukov : "Mais je ne dirais pas qu'il est possible de les adopter et que cela se déroulerait sans pertes".

L'initiative de passer d'urgence aux paiements en roubles pour les exportations a été proposée par le président de la banque VTB Andreï Kostine : "Les fournitures de Gazprom, Rosneft et Rosoboronexport représentent presque 230 milliards de dollars par an, doit 44% de l'ensemble des marchandises exportées. Et ce alors que l'Occident appelle à isoler la Russie en utilisant l'arme nucléaire dans les finances – les opérations en dollars".

Le problème de l'accès des importateurs à la monnaie nationale peut être réglé, affirme Andreï Kostine en citant l'exemple de la Chine. Il a déclaré que le PDG de Gazprom Alexeï Miller, le président de Rosneft Igor Setchine et le directeur général de Rostekh (dont fait partie Rosoboronexport) Sergueï Tchemezov lui ont assuré être prêts à passer aux paiements en roubles. Il ne s'agit pas de l'abandon total du dollar, explique Kostine, le rouble doit être introduit au moins parallèlement.

Une source proche de Rostekh a confirmé que Rosoboronexport était prêt à passer aux opérations en roubles. Rosneft reçoit les versements dans la devise indiquée dans les contrats, a déclaré son porte-parole.

Le responsable d'une compagnie pétrolière pense qu'il serait raisonnable de transférer les plus grands contrats soit en roubles, soit dans la monnaie des pays avec lesquels les contrats sont signés – l'Inde, la Chine et l'UE. Le passage à un tel système de paiement demanderait des mesures spécifiques de la Banque centrale et signifierait de facto un changement de la politique monétaire – un contrôle accru des émissions et de l'état des réserves de change étrangères, a-t-il affirmé.

Mikhaïl Kroutikhine, partenaire de RusEnergy, arrive difficilement à s'imaginer le passage aux opérations en roubles pour les exportations: les importateurs doivent disposer d'importantes réserves de roubles pour l'accepter. Ce n'est pas le cas aujourd'hui et cela nécessiterait une contrainte législative, ce qui risquerait d'accélérer la fuite des investissements, a-t-il averti.

Sergueï Sanakoïev, secrétaire exécutif à la Chambre russo-chinoise, déclare que les négociations entre la Russie et la Chine sur l'utilisation des monnaies nationales dans les opérations commerciales ont commencé en 2008, Rosneft et CNPC remplacement progressivement les dollars par les roubles pour les fournitures de pétrole.
 


Ukraine: pas d'adhésion à l'Otan pour le moment (Berlin)

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'est pas envisageable à l'heure actuelle, ce pays n'étant pas conforme aux exigences nécessaires pour se joindre à l'Alliance, estime la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen citée par le journal Bild.

"Cette question n'est pas à l'ordre du jour à l'heure actuelle. Le pays ne correspond pas aux exigences fondamentales pour adhérer à l'Otan", a indiqué Mme Leyen dans une interview accordée au quotidien.

Elle a rappelé que l'Ukraine connaissait ces derniers mois de graves difficultés économiques.

"Le pays est en train de combattre la corruption, et il faut encore construire un Etat démocratique", a déclaré la ministre tout en ajoutant que l'Allemagne était disposée à apporter son assistance à l'Ukraine dans ce domaine.

Toujours d'après Mme Leyen, les relations entre Berlin et Moscou ont récemment connu une dégradation en raison de la situation autour de l'Ukraine, et le rétablissement de la confiance mutuelle nécessitera "un certain temps". Dans ce contexte, la Russie doit entreprendre des mesures en vue de désamorcer la crise, a estimé la ministre allemande.
 


La rupture entre la NASA et Roskosmos surprend les experts

La décision de la NASA de suspendre sa coopération spatiale avec l'agence spatiale russe Roskosmos a stupéfait les experts et même le personnel de l'agence spatiale américaine, écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

La NASA a annoncé hier la suspension de sa coopération avec Roskosmos, à l'exception du travail sur la Station spatiale internationale (ISS), suite aux événements en Ukraine. Il a été ordonné au personnel de la NASA de ne pas inviter de hauts fonctionnaires russes sur les sites de l'agence, de suspendre la correspondance électronique et les téléconférences avec eux, ainsi que de renoncer aux voyages en Russie.

Même s'il s'agit de sanctions "sérieuses", beaucoup d'Américains les considèrent comme une erreur. De même que la suspension de toute coopération scientifique et technique internationale au profit d'ambitions politiques. Le 50ème lancement de la fusée américaine Atlas 5 propulsée par le moteur russe RD-180 en est un parfait exemple.

Pratiquement tous les experts soulignent que la mise en œuvre des projets spatiaux d'envergure exigeant d'importantes dépenses financières et techniques est dictée par la nécessité d'une coopération internationale étroite. Qui plus est, la plupart des programmes spatiaux
russo-américains sont réalisés dans l'intérêt de la NASA. Pour cette raison, la rupture des relations nuirait davantage aux Américains.

D'après Igor Mitrofanov, chef du laboratoire de gamma-spectroscopie à l'Institut d’études spatiales de l'Académie des Sciences de Russie, il existe un accord entre la NASA et Roskosmos sur le fonctionnement des équipements russes à bord des appareils américains. Conformément à cet accord, la suspension unilatérale de la participation doit être annoncée avec un préavis de 6 mois.

De nombreux spécialistes américains rappellent que la coopération spatiale n'avait pas cessé même pendant la Guerre froide, comme le confirme le projet soviéto-américain Soyouz-Apollo. Ils espèrent de ce fait que la pause actuellement marquée dans les contacts sera temporaire et n'entraînera pas de changements dans la politique spatiale des deux pays visant une coopération internationale.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabov a déclaré : "De toute évidence, les autorités américaines n'arrivent pas à digérer et à se résigner à la nouvelle situation survenue principalement à cause de la politique active des USA et de leurs alliés européens visant à préparer l'arrivée au pouvoir en Ukraine de forces antirusses".

Toutefois, la porte-parole du département d'Etat Marie Harf a déclaré aux journalistes que son département n'avait pas incité la NASA à suspendre sa coopération avec la Russie.

Les représentants de Roskosmos n'ont encore reçu aucun communiqué officiel. Selon Alexandre Koptev, représentant de la NASA au Centre de contrôle des vols russe, l'annonce de la suspension unilatérale de la coopération avec la Russie a été publiée avec le logotype de la NASA sur les pages Facebook et Twitter de l'agence. Alexandre Koptev a tout de même précisé qu'elle n'avait été signée par aucun des représentants de l'agence spatiale américaine.
 


La Russie se détourne de la voie européenne

Les Russes sont de plus en plus nombreux à voir la Russie comme un pays possédant une structure particulière, tandis que le nombre de partisans de la voie de développement occidentale se réduit significativement, écrit lundi le quotidien RBC Daily.

Un concept de politique culturelle d'Etat peut être construit sur le fait que la Russie n'est pas l'Europe. Les mœurs changent sur fond d'aggravation des relations avec l'Occident et de la campagne criméenne.

Le nombre de Russes qui voient leur pays comme un Etat possédant une structure à part et sa propre voie de développement a augmenté de 33 à 38%, d'après un sondage réalisé fin mars par le centre de Levada. Le nombre de personnes qui considèrent la Russie comme un Etat conforme au modèle occidental avec une structure démocratique et une économie marchande a reculé de 33 à 28%. Presqu'un quart des Russes (24%, inchangé par rapport à 2013) souhaiteraient que la Russie soit un Etat socialiste à l'instar de l'URSS.

Seulement un Russe sur cinq (21%) pense que l'évolution historique de la Russe suit aujourd'hui la voie de la civilisation européenne commune au monde contemporain, contre 31% il y a un an. Les autres souhaiteraient revenir sur la voie suivie par l'Union soviétique (22%, comme en mars 2013) ou suivre une voie propre et particulière (46%, contre 37% en mars 2013).

Les personnes interrogées sous-entendent par "voie particulière" un développement économique du pays qui assurerait une "grande prise en charge de la population" plutôt que "les profits et les intérêts des puissants". De plus en plus de Russes pensent que cette voie particulière consiste dans une discordance des valeurs et des traditions entre la Russie et l'Occident (23% contre 18% en janvier 2012).

Les hésitations concernant la structure de la Russie, bien que leur importance ne soit pas à surestimer, reflètent la montée d'un état d'esprit antioccidental et antiaméricain suite aux événements en Ukraine, explique le directeur adjoint du centre Levada Alexeï Grajdankine. Il faut prendre en compte le fait que les groupes d'un âge plus avancé préfèrent l'aspiration au socialisme ou une structure particulière, tandis que les personnes plus jeunes choisissent plus souvent la voie de développement prooccidentale.

Cet état d'esprit des Russes fait écho aux thèses des auteurs du projet des Principes de la politique culturelle d'Etat, où l'on peut lire que "la Russie n'est pas l'Europe". Son élaboration a été ordonnée en novembre 2013 par le président Vladimir Poutine.

La thèse que la Russie n'est pas l'Europe n'est pas nouvelle, la thèse de la "démocratie souveraine" était déjà populaire quelques années en arrière, rappelle Alexeï Grajdankine. Selon lui, l'idée que la Russie pourrait parfaitement vivre sans l'Europe est présente dans la conscience sociale depuis au moins 150 ans et refait généralement surface sur fond de détérioration des relations avec l'Occident.

Igor Bounine, directeur du Centre des technologies politiques, considère les résultats du sondage comme "un effet de la Crimée" caractérisé. "L'opinion des Russes est instable et change facilement en fonction de la conjoncture. Un événement tel que le rattachement de la Crimée a forcément eu un impact sur la vision de la voie de développement à suivre par le pays", déclare le politologue.
 


La Russie sur le point de quitter l'APCE

La session printanière de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui ouvre ses portes aujourd'hui à Strasbourg, pourrait être la dernière pour la Russie, du moins cette année", écrit le lundi 7 avril le quotidien Kommersant.

Les députés russes sont prêts à quitter l'APCE à titre préventif si l'Assemblée décide de voter la suspension de leur mandat suite à l'intégration de la Crimée à la Russie. Cependant, selon certaines sources, de nombreux députés européens ne voteront pas pour la "version dure" des sanctions "afin que la Russie ne considère pas son adhésion au Conseil de l'Europe comme une erreur.

La session de l'APCE qui démarre aujourd'hui sera la plus importante épreuve pour les relations entre la Russie et le Conseil de l'Europe. L'Assemblée projette d'adopter une résolution condamnant le rattachement la Crimée, qui pourrait comprendre des sanctions à l'égard de la délégation russe. Le Britannique Robert Walter suggère de suspendre les députés russes de leurs fonctions, et le Danois Michael Aastrup Jensen propose de les priver de droit de vote.

Si l'Assemblée optait pour la version sévère de la résolution, la délégation russe n'attendrait pas l'approbation de l'initiative de Robert Walter et renoncerait à son mandat jusqu'à la fin de l'année par anticipation. Les députés russes affirment toutefois que ce scénario ne se réaliserait pas en cas d'adoption de la version souple des sanctions.

La résolution de l'APCE sur la Russie sera soumise à l'examen jeudi 10 avril. On saura mardi quelle version de sanctions fera partie du projet.

Lors des débats à venir concernant la position de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine, les députés russes insisteront sur l'illégitimité du nouveau gouvernement de Kiev, les violations des droits des minorités et les activités des radicaux de droite. Les députés ukrainiens ont affirmé vouloir participer à un tel débat. "Nous avons nous-mêmes l'intention de soulever la question des minorités ethniques. L'Ukraine est prête à accorder à la minorité russe, de la même manière qu'à toutes les autres, tous les droits et garanties nécessaires de leur respect", a déclaré le chef adjoint de la délégation ukrainienne Sergueï Sobolev. En ce qui concerne le problème du nationalisme radical, Sobolev a déclaré : "Nous avons rétabli l'ordre. Après les décisions de la Rada, du ministère de l'Intérieur, du Service de sécurité ukrainien et du Parquet, tous les groupuscules sont pratiquement dissouts. Aujourd'hui, nous attendons une position claire des pays du Conseil de l'Europe face à l'agression de la Russie et des organisations criminelles sous drapeaux russes en Ukraine". Il a toutefois précisé qu'au moins une partie de la délégation ukrainienne voterait pour la version souple des sanctions envers les députés russes, qui suppose une privation du droit de vote.

De nombreux députés occidentaux de l'APCE s'opposent également à l'exclusion de la Russie, qui empêcherait l'organisation de poursuivre le monitoring de la Russie, d'y envoyer des rapporteurs et de poursuivre le dialogue avec Moscou. "Si l'APCE optait pour la version sévère des sanctions, je devrais renoncer au voyage prévu à Moscou et je ne pourrais plus travailler sur le prochain rapport sur la Russie. Personnellement, je ne voterai ni pour suspendre la délégation russe à l'APCE de ses fonctions, ni pour la priver de droit de vote. Je ne veux pas me ranger du côté de ceux qui, en Russie, pensent que Moscou a commis une erreur et a fait preuve de faiblesse en adhérant au Conseil de l'Europe il y a une vingtaine d'années", a déclaré Andreas Gross, rapporteur de l'APCE pour le suivi de la Russie.
 


Russie: un nouveau système de DCA testé près de Saint-Pétersbourg

Les tests d'un nouveau système russe de surveillance de l'espace aérien ont eu lieu dans l'aéroport de Poulkovo, près de Saint-Pétersbourg, a annoncé lundi lors d'une conférence de presse un représentant du groupe Almaz-Antey, principal constructeur russe des systèmes de défense antiaérienne.

"Le consortium Almaz-Anteï a mené à bien avec succès tous les tests d'Etat du système de surveillance de l'espace aérien multipostion à spectre étendu +Mera+", a indiqué la source.

D'après le concepteur, le système en question peut servir de source d'informations précises sur la situation aérienne dans les zones inaccessibles pour les radars. Ce système permettra de renoncer aux radars ARSR et d'améliorer la couverture radar. En outre, Mera est plus attirant de point de vue du coût. 

"Le système de surveillance de l'espace aérien Mera fournit non seulement des informations exhaustives et précises sur les appareils aériens, mais garantit un travail sûr et sans failles", a conclu la source.
 

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