Législatives et Municipales 2013. Législatives et municipales: Transparency Cameroun juge les élections

Assongmo Necdem | Le Jour Mercredi le 13 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La plate-forme des organisations de la société civile préconise le bulletin de vote unique. Rien de nouveau ne ressort de ce énième rapport sur le double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013 au Cameroun.

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La voix qui se fait entendre cette fois est celle de la plate-forme des organisations de la société civile appuyées par l'Union européenne (Ue). Elles sont huit: Un monde avenir, Gret, Transparency international Cameroun, Journalistes en Afrique pour le développement (Jade) Cameroun, Espace lumière, Ens, Zenü Network ainsi que Droits et paix. Elles ont déployé quelque 2.000 observateurs sur le terrain avant, pendant et après les élections. De manière générale, la mission note que l'organisation des rendez-vous électoraux au Cameroun reste de loin perfectible. De plus, toutes les conditions ne sont pas réunies pour tenir un scrutin au-dessus des soupçons de fraude. En effet, la dénonciation de 683 fausses cartes d'électeurs dans la circonscription communale de Bamenda 1er et d'autres cas relevés ailleurs constituent la preuve qu'il est nécessaire d'étendre la biométrie à l'ensemble des opérations électorales, jusqu'au vote proprement dit. C'est la voie à suivre pour sécuriser le processus dans son ensemble. Il est tout aussi important de mettre fin aux bulletins de vote multiples et d'instaurer un bulletin unique. Voilà comment on peut limiter l'achat des voix, précise le rapport de la plate-forme. Les élections du 30 septembre ont montré, une fois de plus, que le Code électoral camerounais favorise le Rdpc, parti au pouvoir, au détriment des autres. Jusqu'au dernier moment, l'opposition ignore la date du scrutin, car le Chef de l'Etat, Président du Rdpc, reste le seul maître du calendrier électoral. Par ailleurs, le mode de désignation des présidents de bureaux de vote fait que le Directeur général des élections nomme essentiellement des personnes issues du Rdpc. Ce même parti utilise les moyens de l'Etat, alors que les formations d'opposition attendent un financement qui arrive toujours tard.

Un autre point qui laisse planer des doutes sur les résultats des élections, c'est l'interdiction aux médias de publier quelque chiffre que ce soit avant la proclamation des résultats définitifs. Ainsi, les journalistes ne peuvent même pas rapporter ce qu'ils ont vu sur le terrain. La plate-forme relève le caractère illégal et illégitime de cette interdiction, car il s'agit d'une mauvaise interprétation des articles 168 et 193 du Code électoral qui réservent l'exclusivité de l'annonce des résultats au Conseil constitutionnel pour les législatives, et aux commissions communales de vote pour les municipales. Les sanctions du Conseil national de la communication contre des journalistes et certains médias sont alors assimilées à de l'intimidation. Pour terminer, il est urgent de ramener l'âge électoral de 20 à 18 ans. Il est en effet important de donner la chance à un maximum de personnes de voter; surtout que 70% de la population camerounaise est jeune.
 

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