Cameroun - Energie. L’Etat camerounais donne son quitus à AES pour céder ses actifs au Fonds britannique Actis

Agence Ecofin Mercredi le 22 Janvier 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Agence Ecofin) - Le gouvernement camerounais a donné, depuis le mois de décembre 2013, son accord au groupe américain AES, pour que ce dernier cède l’intégralité de ses actifs dans le secteur énergétique au Cameroun, au Fonds d’investissements britannique Actis.

ADS

C’est le 7 novembre 2013 que le groupe américain AES et le Fonds d’investissement britannique Actis avaient annoncé être tombés d’accord pour la cession de 100% des actifs d’AES dans ses filiales camerounaises que sont AES-Sonel, Kribi Power Development Corporation (Kpdc) et Dibamba Power Development Corporation (Dpdc), pour un montant de 220 millions de dollars, soit environ 110 milliards de francs Cfa.

Mais, selon le contrat de concession du service public de l’électricité signé en 2001 entre l’Etat du Cameroun et le groupe AES, toute cession des actifs par AES devait obligatoirement être entérinée par le gouvernement camerounais par le biais d’un avis de non-objection. En clair, le contrat de concession donne la possibilité à l’Etat du Cameroun de s’opposer à la transaction entre AES et Actis et, dans ce cas, de racheter lui-même les actifs à céder ou de les faire acheter par une autre entreprise de son choix.

Six mois de suspens et de supputations

La partie camerounaise, qui avait contractuellement un délai de 90 jours pour se prononcer sur cette transaction qui lui a été officiellement notifiée depuis le 26 juillet 2013, a dû attendre presque six mois pour donner son quitus. Au moment où certaines informations faisaient déjà état d’une probable opposition à la transaction AES-Actis, au profit d’Electricité de France (Edf), qui aurait, pendant l’attente du quitus du gouvernement camerounais, lorgné sur les actifs d’AES au Cameroun.

Alors que les supputations enflaient autour de cette cession des actifs de AES, le Fonds d’investissements Actis avait annoncé, le 9 décembre 2013, avoir clôturé son troisième fonds destiné aux investissements dans le secteur de l’énergie, Actis Energy 3, après avoir levé la somme de 1,15 milliards $ (environ 575 milliards de FCfa), excédant de 50% le montant recherché. Une partie de ce fonds devait servir à financer l’acquisition des parts d’AES Corporation au Cameroun, une fois le quitus du gouvernement obtenu.

Le travail se poursuit sereinement

La notification de l’accord du gouvernement n’a, pour l’instant, eu aucun effet sur la mobilisation des employés de ces entreprises, surtout chez AES Sonel, le leader du secteur de l’électricité au Cameroun. Selon des sources contactées par l’agence Ecofin au sein de cette filiale d’AES, «chacun vaque tranquillement à ses occupations».

Du côté des syndicalistes du secteur de l’électricité, qui s’étaient mobilisés au lendemain de l’annonce de la cession des actifs d’AES à Actis, c’est également le calme plat. Pourtant, en novembre dernier, ces syndicalistes revendiquaient la rétrocession aux employés des 5% du capital d’AES Sonel leur revenant, avant la conclusion de la transaction entre AES et Actis. Si jamais cette requête est satisfaite, ce sont finalement 51 et non 56% du capital d’AES Sonel qui seront cédés à Actis.

Brice R. Mbodiam

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS