Cameroun - Sécurité. L’Ordre des avocats fait un état des lieux inquiétant de la situation sécuritaire au Cameroun

Investir au Cameroun Vendredi le 24 Juin 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le rapport 2015 de la Commission des droits du l’homme du barreau (Cdhb) du Cameroun est disponible et il fait un état des lieux des domaines très variés.

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L’un de ses domaines revisités par la Cdhb concerne les crimes rituels. Selon ce rapport, ces crimes procèdent des infractions relatives à la sorcellerie, au charlatanisme et aux actes d’anthropophagie, prévues et réprimées dans le code pénal camerounais par l’article 251 du Code pénal disposant : « Est puni d’un emprisonnement de deux à dix ans et d’une amende de 5000 à 100 000 francs celui qui se livre à des pratiques de sorcellerie, magie ou divination susceptibles de troubler l’ordre ou la tranquillité publics ou de porter atteinte aux personnes, aux biens ou à la fortune d’autrui même sous forme de rétribution », relève les avocats.

Courant 2015, note la corporation juridique, plusieurs cas de crimes rituels ont été enregistrés au Cameroun. A Douala seulement trois cas ont été révélés en un laps de temps (Camtel Bepanda, Oyack et Kotto). Ces découvertes survenues à l’approche des fêtes de fin d’année rappellent les crimes rituels de Yaoundé (Mimboman), Dschang, Bafoussam et Bamenda. Si ces pratiques sont le fait exclusif des particuliers, la Cdhb demeure préoccupée par la riposte que l’Etat a pu ou dû leur réserver en termes de sanctions judiciaires sévères et exemplaires pour empêcher toute récidive, à tout le moins. La Cdhb espère pouvoir être en mesure d’évaluer une telle riposte, gage de la lutte contre l’impunité en la matière.

La Cdhb relève aussi que les accidents de la route constituent également une sérieuse cause d’atteinte au droit à la vie et à l’intégrité physique. Parmi les facteurs accidentogènes recensés il y a le mauvais état des routes, le comportement des usagers, la conduite en état d’ébriété et le comportement irresponsable des conducteurs des motos taxis. Il y a là encore, de la part de l’Etat, relève la Cdhb, de grandes attentes dans l’obligation de respecter le droit à la vie et à l’intégrité physique des personnes par une meilleure prévention des accidents et une plus grande rigueur dans la répression des atteintes qui en découlent.

Last but not the least : l’interdiction de la torture. Les avocats notent que malgré tout l’arsenal juridique dont s’est doté le Cameroun, « on continue de déplorer des cas de torture accentués par la situation d’insécurité dans l’Extrême-Nord du Cameroun. La pratique de la torture demeure une réalité dans nos centres de détention et en particulier dans les unités de police et de gendarmerie. En effet, le recours à la « balançoire » à l’enchainement, au fouet, à l’isolement, au courant électrique, au feu, aux menaces, entre autres, demeurent monnaie courante dans lesdits centres », dénoncent-ils.

Sylvain Andzongo

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