C’est ce qu’ont demandé les représentants de cette confession religieuse au Premier ministre camerounais ce jour à Yaoundé

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Après avoir remporté l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 dans des conditions irrégulières, Paul Biya a décidé de lâcher du lest en améliorant le processus électoral au Cameroun. Il a ordonné la refonte des listes électorales et demandé que les moyens soient mis à la disposition d’Elections Cameroon (Elecam ) pour introduire la biométrie dans la gestion des inscriptions sur les listes électorales. Il a par ailleurs instruit le Premier ministre d’organiser les consultations avec les forces vives de la Nation et les diplomates de la communauté internationale pour recueillir les propositions en vue d’améliorer le processus électorales au Cameroun. C’est ainsi que les ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de Grande Bretagne, du Canada et d’Allemagne ont été reçus ce lundi au premier ministère. Ils se sont satisfaits de l’option des refontes des listes électorales en lieu et place de la révision qu’avait engagée Elecam, l’organe en charge de l’organisation des élections.


Confessions religieuses

Après les diplomates occidentaux, le Premier ministre a commencé à recevoir les forces vives de la Nation dont les confessions religieuses. A cet effet, des représentants de l’église catholique qui ont été reçus par le Premier ministre révèlent avoir demandé que parmi les réformes en cours, l’on introduise une élection présidentielle à deux tours en lieu et place d’une élection à un tour comme c’est actuellement le cas. Le scrutin à deux tours étant sensé, selon ceux-ci, garantir une plus grande représentativité des futurs présidents élus et une meilleure légitimité de ces derniers. Le désir d’une élection présidentielle à deux tours n’est pas nouveau. C’est même une vieille revendication de l’opposition camerounaise. Au terme des consultations qui ont actuellement lieu au Premier ministère, l’on attend la mise en place d’un code électoral qui définira clairement les modalités et le processus de l’organisation des élections au Cameroun. Jusqu’ici, il fallait consulter divers textes de loi pour avoir des éclaircissements sur le processus électoral au Cameroun. Il reste néanmoins un doute : Paul Biya qui décidera du contenu du code électoral va-t-il admettre une élection à deux tours ? Oui selon certains observateurs qui pensent qu’il n’a plus rien à perdre (étant à son dernier mandat), raison pour laquelle il a décidé d’accélérer les réformes. Cependant, il y en a qui rappellent que lorsqu’il nommait les membres d’Elecam, il avait organisé les consultations par l’entremise de son Premier ministre mais n’avait pas tenu de l’avis des forces vives de la Nation. Il avait choisi, avec quelques proches collaborateurs, de nommer les militants de son parti politique à cet organe qui se doit d’être neutre et indépendant.


 

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