International. La CPI à la croisée des chemins

Paul EBOA | Cameroon-tribune Jeudi le 17 Novembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La 15e assemblée de la Cour pénale internationale (CPI) qui se tient du 16 au 24 novembre prochain est loin d’être une réunion ordinaire. Surtout qu’elle se tient au lendemain des annonces de retrait du Burundi, de l’Afrique du Sud et de la Gambie

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S’il est clair que ces annonces marquent un tournant dans les relations difficiles entre les pays africains et ce tribunal, il n’en demeure pas moins vrai que l’hostilité de nombreux gouvernements africains vis-à-vis de cette cour est de notoriété publique depuis le mandat d’arrêt émis contre le président soudanais, Omar El Béchir en 2009. L’hostilité africaine à l’égard de la CPI s’est accentuée en 2012 au point de se transformer en campagne active contre cette juridiction lorsque la CPI a initié des poursuites contre le chef de  l’Etat kenyan, Uhuru Kenyatta. Pour justifier le ras-le-bol des Africains, de nombreux observateurs relèvent que sur 10 enquêtes de la cour ayant débouché sur des inculpations, neuf sont liées aux crimes commis en Afrique par des Africains. Alors que des crimes perpétrés partout ailleurs dans le monde notamment au Proche et Moyen-Orient, Ukraine, Colombie, et Afghanistan demeurent impunis. Ce constat est grave quand on sait que la CPI a été créée par le statut de Rome de 1998 pour contribuer à mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves qui perturbent la communauté internationale. Seuls 124 Etats ont adhéré à ce statut débouchant ainsi sur une justice à double vitesse.  Les mêmes  observateurs soulignent  que trois de cinq Etats-membres du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) de laquelle relève la CPI ne reconnaissent pas ce tribunal. Cependant, ces Etats-membres  se sont retournés vers ce tribunal pour réclamer justice pour les crimes commis dans la région soudanaise du Darfour en 2005 et pour les crimes commis pendant la révolution libyenne en 2011.


La  réunion  qui se tient en ce moment à La Haye aux Pays-Bas  a certainement pris acte des  critiques formulées contre cette juridiction. Si elle parvient à se réajuster, on pourra alors dire que la 15e assemblée de la CPI  aura été cruciale dans le parcours de ce tribunal.
              

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