La Fédération internationale de football association (FIFA) a décidé de l’annulation pure et simple de la réunion programmée par elle, le 3 août prochain à son siège, à Zurich (Suisse), entre protagonistes de la crise à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), selon une correspondance adressée mardi à cet effet aux différents acteurs fédéraux.

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Ladite annulation est consécutive à des difficultés administratives auxquelles ont été confrontés les invités à cette assise, particulièrement l’obtention de visas dont les délais s’avèrent longs et les procédures fastidieuses.

Estimant «nécessaire de prendre des mesures afin de se réunir le plus rapidement possible», l’instance mondiale convie «à la place à une réunion de conciliation qui aura certainement lieu dans le courant du mois de juillet», la confirmation des détails logistiques de cette réunion devant pour sa part être communiquée aux concernés «sous peu».

C’est la deuxième fois, note-t-on, que la FIFA remet à plus tard ce conclave dit de la dernière chance entre les duettistes de la FECAFOOT.

En fin mai dernier en effet, elle avait déjà annoncé sa décision «d’annuler la réunion du 7 juin 2017» à Zurich, précisant déjà que ce report «à une date ultérieure, à savoir le 7 août 2017» découlait de la difficulté invoquée par des personnes convoquées à cette assise à obtenir un visa d’entrée en Suisse dans un délai de trois semaines.

La FIFA avait alors promis de faire parvenir de nouvelles lettres d’invitation, à présenter au besoin à l’ambassade suisse au Cameroun.

La réunion de conciliation de Zurich devrait alors voir, autour de la table, les responsables de l’exécutif de la FECAFOOT avec, en face, Abdouraman Hamadou, Akoe Domingo, John Balog, Joseph Antoine Bell et Nkou Mvondo, dirigeants respectifs d’Etoile filante de Garoua, Jeunesse Star, Authentic FC, Bandjoun FC et Ngaoundéré FC, qui contestent aux dirigeants fédéraux du pays leur légitimité à conduire aux destinées de l’instance.

La FIFA, qui dit craindre «un risque de crise qui pourrait éclater à tout moment», prône ainsi «une collaboration indispensable», estimant «nécessaire de prendre des mesures afin d’anticiper tout risque qui pourrait mettre en danger le bon fonctionnement de l’administration du football camerounais».

Il y a quelques mois la secrétaire générale de l’instance mondiale, Fatma Samoura, avait indiqué que l’instance faîtière n’hésiterait pas à prendre ses responsabilités, «si cela est nécessaire», et «imposera des mesures adéquates» à tous.

Selon un arrêt rendu le 12 novembre 2015 par la Chambre de conciliation et d'arbitrage (CCA) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) le président de la FECAFOOT, Tombi à Roko Sidiki «n'a pas qualité pour agir et ou représenter» l’instance «dans divers actes de la vie courante et civile».

Cette sentence, rappelle-t-on, avait aussi annulé l'ensemble du processus électoral organisé à la fédération et qui avait abouti à l’élection controversée du bureau exécutif, le 28 septembre 2015.

En fin février dernier, le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse) avait à son tour invalidé l’élection à la présidence de la FECAFOOT de Tombi à Roko Sidiki, précisant toutefois qu’il appartenait désormais aux frondeurs de faire appliquer ladite annulation par le gouvernement camerounais.
 

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