« Les salaires des fonctionnaires ivoiriens seront bel et bien payés à la fin de ce mois », nous annonce un proche du tout nouveau ministre de l’économie et des finances ce vendredi soir façon de couper court à toutes les rumeurs ou autres menaces qui préoccupent un grand nombre d’ivoiriens dans cette période d’incompréhension globale et de rassurer les plus inquiets du retour progressif à la normale.

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Sur le dossier de l'ONU, dont on apprend que la mission serait prolongée de quatre mois en Côte d'Ivoire, une source de l’ambassade de Russie s’est confiée à nous ce samedi matin. Cette dernière nous indique que la Russie aurait fait obstruction au conseil de sécurité compte tenu de la menace de sanction immédiate au lendemain du verdict du Conseil constitutionnel et aurait ensuite levé son « veto » suite à l’assouplissement (voir article koaci.com) de la nouvelle résolution au niveau des sanctions visant la Côte d’Ivoire. Toujours selon nos informations, la Russie se positionnerait progressivement dans le secteur pétrolier et gazier en Côte d’Ivoire. Le géant Russe, Gazprom serait actuellement en négociation avec Laurent Gbagbo, si l’information venait à se confirmer, cela expliquerait beaucoup de choses, notamment le fremissement de la France, dans cette « guerre des intérêts » à laquelle nous assistons quasi en direct.

D’autre part des commerçants libanais rencontrés ce samedi matin aux abords du marché de Marcory à Abidjan nous indiquaient qu’une pression avait été exercée sur eux pour qu’ils ne payent pas leurs impôts brandissant la menace d’une « double imposition » de fait. Abbas nous confiait « on a eu quelques jours où on ne comprenait plus rien, mais là tout semble rentrer dans l’ordre, la pression était même jusqu’au niveau de nos marchandises au port où on nous menaçait de repayer les taxes si on les réglait à ceux qui étaient là » ajoutant « on fait quoi, il faut bien qu’on vive et qu’on fasse marcher notre commerce et on voit que c’est Gbagbo qui est là, vraiment ça nous fatigue et certains ne savent plus où donner de la tête avec tout ce flou, le temps que ça se tasse et ça passera, on est confiant malgré tout ».

Tout se dit et s’entend depuis plusieurs semaines en Côte d’Ivoire, rendant difficile le travail des journalistes qui tentent de ne pas tomber dans le piège des rumeurs en tout genre qui naissent et nous parviennent à chaque instant. Dernière rumeur en date, une négociation pour un partage du pouvoir entre Gbagbo et Ouattara en perspective, rumeur qui dans les faits et compte tenu des déclarations semble peu probable à cette heure.

Ce vendredi encore, à 23h, deux sources se réclamant du camp Ouattara nous interpellaient pour nous informer que le CECOS attaquait des civils dans un quartier d’Abobo non loin de la mairie. Prenant notre courage à deux mains et étant exemptés de couvre feu compte tenu de notre statut de journaliste, passant les six barrages rencontrés, une fois arrivés sur les lieux, un calme plat nous attendait, rien ne s’était passé. Ce matin à notre grande surprise certains journaux ivoiriens "titraient" malgré tout sur ces bien étranges évènements… Reste à savoir pour qui jouera le temps qui passe, en attendant les ivoiriens aspirent plus que jamais à des jours meilleurs.

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