Cameroun - Politique. Le SDF reporte son «meeting géant» de samedi sur le fédéralisme et l'unité nationale
Le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition camerounaise, a décidé de «reporter à une date ultérieure» les manifestations initialement prévues samedi dans la métropole économique, Douala, et qui visaient à remettre sur la table les concepts de fédéralisme et d'unité nationale aujourd’hui objet de revendications parfois violentes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
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Se disant «résolument attaché à la Constitution, aux lois et règlements de la République» la formation, dans un communiqué, dit attendre le verdict du tribunal administratif pour aviser.
Le SDF a en effet saisi la justice en procédure d’urgence, afin d’annuler la décision du sous-préfet de Douala 5ème, auprès de qui il avait dument déposé une déclaration de manifestation publique ainsi que le prévoit la loi.
Pour la formation, l’interdiction préfectorale, qui a argué des risques de troubles à l’ordre public, «est constitutive d’une voie de fait et d’un abus de pouvoir», les manifestations publiques étant régies par le régime de déclaration et non d’autorisation.
Elle indique attendre la décision de la justice avant d’envisager d’autres formes d’expression populaire et démocratique.
Le SDF, rappelle-t-on, s’engouffrant dans le débat sur la forme de l’Etat, réactivé par des activistes anglophones qui revendiquent le retour au fédéralisme, voire la sécession, entendait donner sa position lors d’un «meeting géant» à Douala, suivi d’une marche dans les rues de la ville.
Samedi matin l’on apprenait que la résidence du responsable du part pour la région du Littoral, Jean Michel Nintcheu, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, était encerclé par des dizaines de policiers et gendarmes armés jusqu'aux dents, et que plusieurs autres hommes en tenue avaient pris position sur l'axe routier menant à ladite demeure.
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