Cameroun - Communication. Leadership à Ngaoundéré: 3 reporters s’étripent pour Camnews24

Salomon KANKILI | Le Messager Lundi le 10 Septembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Menaces à n’en plus finir, querelles, altercations et coups bas constituent le lot quotidien de Joseph Mouafo, Hamadou Bouba et Eric Nguélé sur le terrain.

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Le Desk Adamaoua de la chaine de télévision privée Camnews 24 est en ébullition. Voici maintenant quatre (4) jours que ça dure. Cette situation qui n’est pas de nature à redorer l’image en construction de la dernière née dans le paysage télévisuel camerounais fait suite à l’intégration subite d’Eric Guele Nguélé l’équipe. Ce dernier par ailleurs correspondant local du Quotidien l’Actu a fait incursion dans le Desk jeudi 6 septembre en cours ; à la suite d’une décision du directeur des programmes Tv de Camnews 24, Daniel Atangana. Décision vraisemblablement prise à la va-vite pour palier à l’abysse causée par le licenciement récent de Bouba Hamadou pour des raisons internes. Sauf que pour l’ancien cadreur débarqué, « c’est Eric NGuélé qui a tout organisé pour prendre ma place. Chaque fois sur terrain il me demandait de raconter des bobards à la rédaction pour qu’on licencie Joseph Mouafo. Je l’ai fait quelquefois, sans savoir pas que c’était une machination pour prendre ma place (...) Il a réussi son coup. Quand je pense qu’il me disait toujours qu’il va faire tout avec l’aide du directeur Atangana, pour écarter Joseph Mouafo qu’il trouve incompétent, je m’en veux !», confesse Hamadou Bouba. L’ancien cadreur au chômage promet néanmoins de mettre tout en œuvre pour réparer sa bavure. Il dit avoir présenté ses excuses les plus sincères à son ancien collaborateur. «Ça ne va pas finir comme ça, je ne vais pas laisser Eric finir ce qu’il a commencé», promet-il.

Une réorganisation du desk Adamaoua a tout de même eu lieu. Joseph Mouafo, autrefois reporter d’image (chef Desk Ngaoundéré) est relégué sine die au poste de cadreur… En remplacement de Nguélé Eric. Le jour même de sa responsabilisation par Daniel Atangana, le reporter comme par jubilation a fait irruption chez Joseph Mouafo pour lui intimer l’ordre de prendre acte de cette décision. «Il a par ailleurs menacé de me faire partir de Camnews 24 de gré ou de force», confie Joseph Mouafo, la une voix nouée par la désolation. Et de renchérir : «il m’a aussi exigé de lui remettre le matériel de travail (transmetteur d’image satellitaire ; clé internet, Ndlr) ce que j’ai d’ailleurs fait. Mais lorsque j’ai rendu compte à la hiérarchie qui veut que le travail marche, celle-ci lui a fermement rappelé à l’ordre pour lui dire que la responsabilité de tout le matériel de travail m’incombe».

Pour Eric Nguélé, Joseph Mouafo brûle simplement sous le feu de la «frustration». Même s’il s’est montré peu disert sur le cas Hamadou Bouba qui l’accuse (par message téléphonique) de «coup d’Etat» ; l’ancien correspondant d’Equinox Tv, Bebela et collaborateur de Canal 2 International fait du reste savoir que sa patience a des limites. « Il suffit d’un mail à la rédaction pour dire que Joseph m’empêche de faire mon travail pour que son compte sois réglé », menace-t-il.

Joint par téléphone, le rédacteur en chef du Quotidien l’Actu assure qu’Eric Nguélé fait encore partie de la rédaction. «En tout cas jusqu’au moment où je vous parle il fait toujours partie de notre effectif», a indiqué Bertille Missi-Koum.

Du coté du desk central de Camnews 24, Constant Ekolle confirme: «Depuis quelques temps il y a des problèmes au desk de Ngaoundéré c’est vrai. Mais demain (Ce jour, Ndlr) je vais en parler avec le directeur des programmes. Je vous appelle demain pour vous dire ce qu’il en sera des résolutions prises», a promis le directeur de l’information Tv de Camnews 24.

L’Union internationale de la presse francophone (Upf) en campagne de redynamisation dans l’Adamaoua et le collectif des professionnels des médias en service à Ngaoundéré voient d’un mauvais œil ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Camnews 24. Même que les autorités administratives condamnent à l’unanimité ces actes éhontés à n’en plus finir; et qui n’honorent en rien le plus beau métier du monde. 

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