Cameroun - Environnement. Les éboueurs refont surface à Bafoussam

Michel Ferdinand | Mutations Vendredi le 19 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Particuliers et entreprises accompagnent la Communauté urbaine à curer les caniveaux.

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Visiblement, la ville de Bafoussam perdait de plus en plus son éclat, en cette petite saison des pluies. Notamment avec des ordures qui remontaient en surface, après quelques averses. Ce qui traduit l’incivisme des populations à déverser des déchets domestiques dans les caniveaux. Au lieu de faire usage des bacs de l’entreprise Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), en service dans cette cité depuis quelques années, pour éviter de boucher les conduits.

Le phénomène a pris de l’ampleur, au point de mobiliser quelques bonnes volontés. Ainsi, l’entrée de l’agence locale de Camtel au quartier Tamdja à Bafoussam s’est débarrassée de ses ordures et autres touffes d’herbes. Un déploiement qui accompagne la Communauté urbaine dans ce qu’il convient d’appeler campagne d’hygiène et salubrité, visant à rehausser l’image d’une capitale de région qualifiée à tort ou à raison de «ville-village». Dans cette mouvance, les alentours de quelques bâtiments administratifs, les quartiers et autres artères de Bafoussam sont astiqués à longueur de journée par de nombreux groupes. Ces éboueurs, pour la plupart non rémunérés, s’attèlent aussi au curage des caniveaux. «Nous ne devons pas seulement attendre la Communauté urbaine. Il est important que nous nous organisions pour garder notre ville propre», explique Pierre Tako, jeune sans-emploi engagé dans ces travaux. Ce dernier conduit d’ailleurs une petite équipe dont le souci est de continuer de faire de Bafoussam la ville la plus propre de la région de l’Ouest, comme c’est le cas depuis environ quatre ans. «Si nous ne travaillons pas ainsi, d’autres villes vont récupérer notre trophée de propreté», ajoute son compagnon, Alphonse Deffo. Les plus grands boulevards qui traversent Bafoussam, bénéficient ainsi de ce déploiement : Ahmadou Ahidjo, Enock Kwayeb, Wanko, Happi, etc. Une opération volontaire que certaines personnes affirment, sans détours, être salutaire.

Reste que Bafoussam, jadis classée troisième ville du Cameroun, connaît encore de nombreux problèmes insolubles : éclairage public, réhabilitation des bornes fontaines…En plus, les infrastructures routières ont pris un sérieux coup de vieux. Il est pratiquement impossible de parcourir 100 mètres sans tomber dans des nids-de-poule, dans le périmètre urbain. Le passage de quelques entreprises de travaux publics a presque toujours laissé un goût d’inachevé. Les gens n’y croient plus. Surtout que trois mois après, on retrouve les mêmes trous à des endroits supposés avoir été recouverts de macadam.

 

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