CEMAC. Les patronats d'Afrique centrale pour la levée des entraves au commerce intracommunautaire

Xinhua Mercredi le 15 Février 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'Union des patronats d'Afrique centrale (UNIPACE) a réclamé lundi à Yaoundé la levée des entraves au commerce intracommunautaire, insistant pour l'ouverture des frontières pour permettre la libre circulation des biens et des personnes au Gabon et en Guinée équatoriale, les deux pays qu'elle accuse de freiner l'intégration économique régionale.

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"Dans un environnement qui est celui d'aujourd'hui, il faut dégager les barrières des frontières. Il faut aller aux devants de ce qui est désormais incontournable aujourd'hui : la libre circulation des biens et des personnes", a déclaré dans un entretien à Xinhua Alain Blaise Batongué, secrétaire exécutif du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM), et de l'UNIPACE.

Le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad s'étaient accordés pour former la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), dans le but notamment de promouvoir le développement et l'intégration économique entre eux à travers la libre circulation des biens et des personnes.

Cette organisation reconnue par l'Union africaine (UA) venait remplacer l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC), créée en 1972.

23 ans après et alors que l'UA annonce pour fin-2017 le lancement de sa zone de libre-échange continentale, cet objectif est loin d'être atteint, le Gabon et la Guinée équatoriale continuant de rejeter l'émission d'un passeport communautaire par lequel les quatre autres pays de la CEMAC ont institué depuis 2006 le principe de l'exemption de visas à leurs ressortissants respectifs.

Plusieurs résolutions ont pourtant été prises par l'ensemble des six pays sur ce sujet. La dernière remonte au 23 décembre 2016, date de la tenue d'un sommet extraordinaire à Yaoundé au cours duquel il a été décidé la mise en œuvre de politiques d'ajustement structurel pour chacun d'entre eux comme solution à la crise économique qui sévit dans la région, à cause de la chute des prix du pétrole.

"Pour nous, c'est la priorité numéro un", a précisé M. Batongué, à l'occasion de l'ouverture officielle lundi de la sixième édition du Salon international de l'entreprise, de la PME (petite et moyenne entreprise) et du partenariat de Yaoundé, en présence du Premier ministre camerounais, Philemon Yang.

Ce salon, placé sous le signe de l'innovation, se tient du 11 au 19 février, avec la participation d'environ 900 entreprises camerounaises et étrangères.

"Il n'est pas concevable qu'un chef d'entreprise camerounais qui doit aller au Gabon ou en Guinée équatoriale mette plus de temps à demander un visa que lorsqu'il va en France ou aux Etats-Unis. Alors que les opportunités d'affaires n'attendent pas toujours et que ses partenaires au Gabon ou en Guinée équatoriale ont besoin de lui pour travailler à finaliser les dossiers", a regretté le Camerounais.

"Pour l'instant, on se bat pour aller vendre à l'Union européenne, alors qu'on ne peut pas vendre aux autres pays d'Afrique centrale, qui vont nous coûter moins cher, qui ont un meilleur contact culturel et qui nous permettent de ne pas nous perdre dans toutes sortes de complications", a-t-il ajouté.

L'insuffisance d'infrastructures, la persistance des barrières tarifaires, la faiblesse de la production industrielle et la non-complémentarité des économies sont autant d'autres freins à l'intégration régionale dans cette zone. Or, a-t-il précisé, au plan économique, cette intégration a pour vocation de donner aux entreprises des marchés plus vastes afin de favoriser les économies d'échelle et leur compétitivité.

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