Une partie de la subvention de la Fédération camerounaise de football à la Ligue oppose les deux organes.

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C’est un communiqué signé du général Pierre Semengue et rendu public lundi dernier qui a mis le feu aux poudres. Dans sa lettre, le président de la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc) reconnaît avoir reçu, depuis samedi dernier, un chèque Commercial bank of Cameroon (Cbc) de 100 millions de Fcfa, représentant la  première tranche de la subvention pour le paiement des indemnités des officiels pour le compte de la saison 2015-2016.

Ce qui serait à priori une bonne nouvelle, au regard de la sécheresse financière que connaît actuellement l’instance en charge de l’organisation du championnat de football professionnel au Cameroun. Une joie de courte durée. Dans le même communiqué, le général P. Semengue souligne par ailleurs que ledit chèque de 100 millions est « malheureusement rentré impayé par la banque ». La Cbc évoquant des « raisons techniques ».

De ce fait, « la Ligue est toujours au point de départ vis-à-vis de la subvention de la Fecafoot ». Une  subvention annuelle globale qui s’élève à 410 000 000 millions de Fcfa. Au-delà de cette information révélée aux hommes de médias  par les responsables de la ligue, c’est visiblement la méthode qui intrigue les dirigeants de la Fecafoot.

Dans un contre-communiqué publié par la Fecafoot hier et signé de son secrétaire général-adjoint, Patrick Eugène Ebode Tsanga, l’échange est moins courtois que d’habitude. La Fecafoot s’indigne de la démarche de la ligue et apporte quelques clés de compréhension du hold-up de la Cbc.

Ultimatum

« Des renseignements recueillis auprès des banques, précise la Fecafoot, il ressort que cette situation est due aux nouveaux règlements de la Cobac suivant lesquels les paiements d’un montant égal ou supérieur à 100 000 000 (cent millions) Fcfa ne peuvent plus être effectués par chèque, mais uniquement par virement ».

Une situation qui aurait pu être gérée en interne… sans alerter les médias. « Plutôt que de se rapprocher de la Fédération pour régulariser une situation qui, du reste, ne posait pas de problème majeur, a choisi la voie des médias en omettant toutefois de leur donner l’information exacte. Toutes choses de nature à semer le trouble dans l’opinion, voire à discréditer la Fecafoot ».

En guise d’ultimatum, la Fecafoot prévient que « ce déficit de bonne collaboration ne pourra être considéré comme une raison valable pour différer une fois de plus le démarrage des championnats professionnels », prévu pour le 30 janvier prochain. Ce d’autant que cinq ans après sa création, « la Ligue devrait pouvoir générer ses ressources propres sans attendre des subventions de la Fecafoot ».


 

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