Cameroun - Corruption. Lutte contre le blanchiment d’argent: de bons points pour le Cameroun

Josy MAUGER | Cameroon Tribune Mercredi le 16 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les progrès du pays salués dans le cadre d’une rencontre sous-régionale ouverte mardi à Yaoundé.

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Plusieurs secteurs d’activités sociales et économiques sont susceptibles de faire l’objet de blanchiment d’argent. Au Cameroun, le fléau se présente sous plusieurs visages. On le rencontre, entre autres, dans l’immobilier, la fraude fiscale, la fraude douanière, la commercialisation illégale de métaux précieux, la corruption, le détournement d’argent, le trafic de drogue, etc. Les auteurs de ces crimes recyclent parfois dans le formel, les flux financiers issus des activités illégales. « On vole, on détourne et finance la construction des immeubles », explique Etienne Tabi Mbang, directeur des études et de la prospective du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac).

Afin de combattre ce phénomène, le Cameroun a mis en place un dispositif de lutte anti-blanchiment d’argent. Comme dispositions légales dans ce processus de lutte, Etienne Tabi Mbang parle de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) qui met en œuvre et analyse l’indice de soupçon avec comme dispositifs, des enquêtes et des recherches pour traquer les coupables. « Lorsque l’agence observe des activités plus ou moins suspectes de personnes physiques effectuant des opérations financières douteuses, elle transmet ces informations aux juridictions compétentes », explique le directeur des études et de la prospection du Gabac. Selon lui, il est nécessaire que les Etats contrôlent la légalité du flux financier et maitrisent la traçabilité de ces fonds, pour empêcher qu’ils soient, par exemple, acheminés vers des activités criminelles, en l’occurrence le terrorisme. Et fort heureusement, comme il le précise, le Cameroun est un modèle en la matière et ses actions contre le blanchiment de capitaux sont assez probantes. Etienne Tabi Mbang  évoque, par ailleurs, mais sans détails, de nombreux dossiers qui ont été traités par l’Anif et transmis au procureur de la République. « C’est l’un des pays en Afrique centrale qui a beaucoup progressé dans la lutte contre ce fléau », ajoute notre source.

Au regard des missions du Gabac et de la tournure que prennent les actes terroristes en Afrique centrale, la 4e réunion plénière de la commission technique de cette institution qui s’est tenue hier à Yaoundé réunissant les pays membres et acteurs du Gabac ainsi que les représentants de la Banque mondiale, était une occasion, selon le secrétaire permanent du Gabac, Désiré Mbock, de trouver, mieux que par le passé, des voies et moyens pour le fonctionnement effectif des Anif. Il a ainsi exhorté les participants à un engagement plus ferme et résolu pour une lutte efficace contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. « A cet effet, le renforcement des moyens budgétaires consacré à l’Anif est primordial », a-t-il souligné. Par ailleurs, le secrétaire permanent a regretté qu’aucun pays de la zone Cemac n’ait encore jamais intenté de procès en blanchiment d’argent et en financement de terrorisme contre les criminels impliqués dans ces phénomènes.

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