Cameroun - Politique. MAJESTE PAUL MARIE BILOA EFFA. ‘‘Grossière scène de théâtre avec de très mauvais acteurs’’
Le chef coutumier Mvog-Betsi à Messa Nkoa-Ba’a (Arrondissement du Mfoundi II), président de l’Association des chefs traditionnels de Yaoundé II, vice-président de l’Association des chefs traditionnels du Mfoundi, officier d’Etat civil, neveu du patriarche Onambélé Zibi Emile, membre du directoire du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) et conseiller spécial du président national, Maurice Kamto, fustige la levée de boucliers de ‘‘l’Elite’’ du Mfoundi du 18 octobre dernier au cercle municipal de Yaoundé, suite au mémorandum supposé ou réel du Mfoundi, dont la paternité est attribuée à Onambélé Zibi. Attachez vos ceintures !
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La réunion dite des quarante- quatre grandes familles du Mfoundi tenue en date du dix-huit octobre 2016 au cercle municipale de Yaoundé n’était rien d’autre qu’une farce quand on sait que la cuvette de Mfandena ne saurait elle-même contenir la moitié des fils et filles du Mfoundi. Par conséquent, ce n’est pas la boîte d’allumette dans un coin de l’hôtel de ville qui le fera.
Nous devons arrêter d’exceller dans des futilités qui tirent leur fondement des intérêts égoïstes et égocentriques.
C’est avec indignation et le coeur meurtri que j’ai appris l’objet de ce regroupement. Pourquoi ne m’ont-ils pas appelé moi et bien d’autres ? Certainement parce que je ne suis pas du Rdpc. Cela n’est pas étrange, ce n’est que la logique sécrétion des esprits retords et obscurantistes.
Le moins averti peut aisément comprendre que c’était une réunion politique qui n’avait rien à voir avec les prétendues 44 familles du Mfoundi.
Mais alors, pourquoi n’avoir pas convoqué la personne centrale incriminée, le Patriarche Onambélé Zibi Emile pour lui donner l’occasion de développer son argumentaire plutôt que de prononcer à la va vite des condamnations. Des civilisations anciennes à nos jours, l’on ne condamne personne sans l’avoir entendu. Ce n’était donc rien d’autre qu’une grossière scène de théâtre avec de très mauvais acteurs. Au surplus, l’on ne saurait sacrifier sur l’autel de la politique, un frère, un parent. C’est inconvenant, inconcevable, c’est inacceptable, c’est ideu. De quoi avait-on peur ? A qui profite cette démarche ?
Sacré temps de nos parents, le courage et la témérité qui naguère caractérisèrent le Béti, ne sont plus guère que fébrilité et frilosité. Que font nos ministres, nos élites en général ?
Pourquoi ne réveillent t-elles pas nos cases à palabres ? Lieux par excellence pour discuter en famille en des structures étagées et pyramidales.
Etait-il nécessaire de croire devoir régler un problème dit familial en mondovision ? Pourquoi crier sur les toits arguant que nous avons réunis toutes les 44 grandes familles du Mfoundi pour n’en sortir que du n’importe quoi ?
Vous les ministres pourquoi ne pas vous mettre en bloc, peser de tout votre poids et obtenir pour votre peuple des choses plus importantes à l’exemple des 44 grandes familles ?
Obtenez leur érection en chefferies de 2e degré tel que le font vos collègues des autres régions.
Pourquoi ne pas poser les problèmes de la spoliation de nos terres ? De grâce, nos enfants souffrent. Voilà entre autre des causes nobles à défendre.
Que faites-vous du pouvoir que vous confère la dignité temporaire ? Vous l’utilisez plutôt comme le marteau et l’enclume avec au milieu, votre peuple dont vous vous délectez des souffrances en assouvissant vos intérêts nombrilistes. Vous apparaissez pour celui-ci tel un épouvantail. Voilà pourquoi vous vous retrouvez généralement seul après votre majestère de dignitaire éphémère. Vous êtes tristement loin de comprendre que gouverner n’est pas se servir, mais plutôt servir.
Vous ergotez au-devant de la scène, au mépris de toutes dispositions coutumières et traditionnelles. En quoi un ministre du Centre serait-il plus puissant qu’un ministre de l’Ouest, du Sud-ouest, du Nord, du Nord-ouest et j’en passe ? Nous vivons chaque jour des spectacles envieux et nous en sommes malades de douleur. Vous pensez que les ministres et élites de ces régions soient bêtes ? Que non !
C’est le contraire car, même les animaux ont leur chef et chaque forêt a plusieurs espèces, chaque espèce suit et écoute son chef. De part votre élévation à la dignité temporaire, vous vous servez plus que vous ne servez.
Vous croyez écraser... Erreur ! Vous vous auto flagellez.
L’erreur est humaine mais, c’est persévérer dans l’erreur qui est diabolique, il n’ya pas de honte à se ressaisir.
Toute la bêtise se trouve dans la fixation.
Telles sont les paroles de sa Majesté Paul Marie Biloa Effa, chef coutumier Mvog-Betsi à Messa Nkoa-Ba’a, président de l’Association des chefs traditionnels de Yaoundé II, vice président de l’Association des chefs traditionnels du Mfoundi, officier d’Etat civil.
Fait à Yaoundé, le 21/10/ 2016
Majesté Paul Marie Biloa Effa
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