Cameroun - Communication. Médias : deux journalistes de Canal 2 licenciés

Pierre Célestin Atangana | Mutations Jeudi le 09 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Guy Zogo et Albert Patrick Eya sont accusés de «faute lourde» par la direction générale la chaine.

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Les journalistes Guy Zogo et Albert Patrick Eya, en service à la Direction de l’Information de Canal2 International, ont été licenciés hier, mercredi 8 juin 2011. Selon des sources internes à cette chaîne de télévision, c'est au terme d'une réunion de crise tenue dans les locaux de la direction générale à Douala, dans la capitale économique du pays, que le sort de ces journalistes a été scellé.
La direction reproche à Guy Zogo, qui revenait à peine d'une suspension, la diffusion d'un papier après le match Cameroun-Sénégal, papier dans lequel il affirmait que, pendant les scènes de mécontentement des spectateurs après le match nul concédé par le Cameroun, la police avait tiré à balles réelles sur des manifestants mécontents, et causé des morts. Guy Zogo confirme cette version des faits, en soulignant qu'il n’a fait que son travail d’informer ses téléspectateurs, qu’il l’a fait de bonne foi.
Un article préparé et non diffusé sur l'opposant Abba Aboubakar, serait à l'origine du licenciement de Albert Patrick Eya. Cet homme politique opposé au régime en place, avait été interpellé et gardé en prison pendant plusieurs mois. Aussitôt ces deux licenciements rendus publics, les confrères ont relayé la nouvelle sur toutes les chaines de radios notamment, ainsi que sur les blogs et les forums du Net.

Le promoteur de Canal2 International, Emmanuel Chatué, quant à lui, a tenu à s’expliquer sur ce double licenciement : «Je dis à ceux qui m’accusent d’avoir cédé aux pressions du Premier ministre et du Délégué général à la sûreté qu’ils se trompent. Il est tout simplement inadmissible que Canal2 International devienne «Radio Mille Collines» pour inciter les Camerounais au soulèvement des uns contre les autres.» Le président directeur général de la chaine de télé explique que son ex-collaborateur n’était pas en mesure de prouver ses affirmations, soit en présentant les douilles des balles, soit en identifiant les victimes et prouver que celles-ci sont mortes du fait des forces de l’ordre.

Emmanuel Chatué, physiquement remonté après ses collaborateurs, révèle d’ailleurs que ce n’est pas 2 journalistes qu’il devait licencier hier, mais plutôt 5 car, précise t-il, «lorsqu’un journaliste en situation de reportage, déclare en direct sur les antennes que l’arbitre a «offert gracieusement un pénalty à l’équipe du Cameroun», est-ce que ce reporter a-t-il bien fait son travail ?», s’interroge t-il. Le patron de la chaine de Bonapriso s’indigne de ce qu’il considère comme un déficit de patriotisme et de professionnalisme de certains de ses collaborateurs pour lesquels il ne lésine pourtant pas sur les moyens quand il faut leur offrir des stages de recyclage.
Les deux confrères remerciés n’ont pas encore dit leur dernier mot sur cette affaire qui semble t-il, ne fait que commencer ?

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