Président du comité d'orientation du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), le chef de l'Etat sénégalais Macky participé au 26 ème sommet de l'Ua à Addis-Abeba, en Ethiopie.

ADS

Il se prononce sur les problèmes  de développement du continent. Le Nepad ayant  pour ultime objectif de combler le retard qui sépare l'Afrique des pays développés. Il refuse de se prononcer sur le procès de Laurent Gbagbo.

 

Où en est le Nepad   aujourd’hui ?

 

Le Nepad (Nouveau partenariat  pour le développement de l’Afrique)  se porte bien. Nous avons passé un certain nombre d’étapes dans le cadre de l’élaboration des projets continentaux. Nous avons aussi vaincu la plupart des obstacles qui se dressaient devant nous, notamment le renforcement des capacités dans les pays et dans les communautés économiques régionales. Grâce au renforcement de compétences, l’agence panafricaine du Nepad a réussi, dans un délai raisonnable, à finaliser la faisabilité et la bancabilité des projets. Nous avons aussi, grâce à l’agenda de Dakar, défini les nouvelles modalités de financement, notamment basées sur les modes innovants des partenariats publics privés.

Et aujourd’hui, nous sommes déjà dans la phase d’exécution, pour certains projets et dans certaines régions. C’est le cas de certains projets entre l’Algérie et le Nigeria, en matière de corridors routiers, mais aussi de gazoducs. C’est le cas également en Afrique centrale où le réseau de fibre optique est déjà achevé et où les technologies de l’information et de la communication ont contribué véritablement à rapprocher ces pays. Nous avons, dans d’autres régions, la finalisation de ces projets d’intégration qui vont faciliter non seulement la mobilité au sein du continent, mais aussi développer le commerce intra-africain. Maintenant, nous devons réunir tous les partenaires sur les projets continentaux en matière de financement et cela, c’est vraiment ce que va par exemple faire le corridor Nord-Sud en Afrique Australe. Et sur les autres projets, nous essayons aussi d’avancer.

 

Un gros problème, c’est l’accès à l’énergie et à l’électricité...

 

Oui. L’Afrique, hélas, reste le continent le moins éclairé malgré ses énormes potentialités et même des ressources énergétiques : pétrole, gaz, uranium… Bref, nous sommes conscients de cela. Heureusement que les partenaires de l’Afrique travaillent avec nous sur l’énergie pour tous. C’est le sens aussi des mesures arrêtées lors de la Cop 21 à Paris et il faut s’en réjouir. Des mesures très fortes ont été annoncées d’abord par la France, mais aussi par les autres pays, et par le Fonds énergie que nous devons mettre ensemble. Et puis, les Etats eux-mêmes font beaucoup d’efforts dans l’accès à l’énergie pour tous. La Banque Africaine de Développement vient de confirmer son engagement de mettre également des ressources très abondantes dans le secteur.

 

Le plan Obama et le plan Borloo, ce sont des gadgets ou ce sont des vrais plans ?

 

Non… Le plan Obama était le premier et évidemment ce plan Africa a démarré. Il y a une mise en œuvre. Le plan Borloo n’a pas encore démarré. C’est une perspective. En fait, c’est un plan africain. Il faut saluer l’engagement de Jean-Louis Borloo et son altruisme pour la réalisation de cela, mais il nous faut harmoniser tous ces projets. Il y a énormément d’initiatives et nous voulons, sur l’énergie, qu’il y ait un seul projet pour l’Afrique, Energie pour tous. Il s’agira donc, dans les partenariats entre l’Afrique et les autres, de mutualiser et d’harmoniser les interventions, pour une plus grande visibilité.

 

Tout le monde a vu  l’ancien président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). Il a dit  «Je plaide non coupable». Comment avez-vous réagi ?

 

Je l’ai noté. Je n’ai pas de commentaires à faire.

 

 

ADS