Cameroun - Education. Mifi :L’autre interdiction du préfet

Michel Ferdinand | Mutations Mercredi le 25 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Joseph Tangwa Fover proscrit les cours de répétition et de rattrapage les mercredis dans l’après-midi.

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Les termes du communiqué radio, signé le 22 octobre 2015 du préfet du département de la Mifi, Joseph Tangwa Fover, ne sont pas négociables. A compter de la date sus-indiquée, «  le préfet de la Mifi informe la population que les cours de répétition et de rattrapage sont désormais interdits les mercredis après-midi au sein des établissements scolaires relevant du ministère des Enseignements secondaires ».



Une sortie qui fait d’ailleurs l’objet d’une large diffusion dans les radios locales depuis lors. Parce que, poursuit M. Tangwa Fover, « ces après-midi sont réservés aux activités sportives et post périscolaires ». Les cibles du même communiqué sont, d’après son signataire, les chefs d’établissements scolaires publics et privés, enseignants, parents d’élèves et élèves.  « Il demande [le préfet Ndlr] donc à tout le monde à se conformer à cette mesure sous peine de toutes sanctions ». Des copies de cette interdiction ont été adressées au gouverneur de la région de l’Ouest et aux médias. En application de la mesure prise par l’autorité administrative, ces cours sont suspendus, puisque personne ne veut courir le risque de recevoir la foudre du préfet.

Reste qu’au sein de la communauté éducative, cette interdiction suscite des réactions. « Je pense que le préfet a été mal conseillé, d’autant plus que les activités sportives [liées à la Fenassco] ne concernent qu’une poignée d’élèves », commente un enseignant de lycée. Ce dernier situe d’ailleurs à 10% la catégorie d’élèves visée dans ledit communiqué. Tout comme, ajoute cet enseignant : « Il n’est pas établi qu’il y ait un lien entre les cours de rattrapage et ce que dénonce le préfet. On ne peut pas dire que l’un empiète sur l’autre ». Comment ne pas reconnaître qu’en l’espace d’une semaine, le préfet de la Mifi s’est illustré dans une campagne dite d’interdictions. Il y a quelques jours, Joseph Tangwa Fover  a formellement proscrit la vente et la diffusion du titre « Coller la petite » de l’artiste musicien Franko, afin de lutter contre la dépravation des mœurs. Bien avant, M. Tangwa a engagé un combat acharné contre le port des tenues extravagantes dans son unité de commandement. Sans oublier la pratique du commerce ambulant par des jeunes de moins de 14 ans.

Il a également proscrit, le 14 juillet 2015, le port du voile intégral, encore appelé « burqa »  dans le département de la Mifi. L’interdiction de l’usage du téléphone portable, au sein des établissements scolaires, par des élèves, remonte à plusieurs mois. Si de nombreux analystes sont d’avis que le préfet de la Mifi prend des actes jugés salutaires depuis sa nomination, le 22 octobre 2012, il n’est pas exclu de s’interroger sur leur applicabilité.


 

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