Elections Côte d ivoire. Mission de la Cedeao contre marche des patriotes

Laurent Despas, Koaci.com Abidjan Dimanche le 26 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors que deux blocs politiques s’affrontent toujours à cette heure en Côte d’Ivoire et que les menaces abondent, une mission de la Cédéao, composée des présidents béninois Boni Yayi, cap-verdien Pedro Pires et sierra-léonais Ernest Koroma, est attendue mardi à Abidjan pour, selon nos informations, « tenter de ramener Laurent Gbagbo à la raison » conformément à la position de la communauté internationale qui reconnaît Alassane Ouattara vainqueur de l’election présidentielle.

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Joint par la rédaction de Koaci.com ce dimanche, un proche collaborateur du président Béninois nous indique : « j’ai bien peur que ça ne serve pas à grand chose, tant les antagonismes et les passions sont fortes. Chacun campe sur sa position et la situation se radicalise progressivement. Ce sera peut être une médiation de plus, peut être sans résultat mais l’essentiel est malgré tout de persévérer dans cette dynamique de dialogue pour éviter le pire ».

Menacé pour la première fois vendredi d’un coup de force de la Cédao, Laurent Gbagbo dénonçait en réponse, un complot "inacceptable" du "bloc occidental dirigé par la France" et alertait d’un risque de guerre civile dans ce pays, rappelant la présence de millions de ressortissants ouest africains en Côte d’Ivoire.

Dans cette guerre des blocs de moins en moins « froide », Laurent Gbagbo compte quant à lui, au delà de l’armée, sur la mobilisation de la galaxie patriotique de Blé Goudé, réactivée et grandissante depuis deux semaines, pour parer médiatiquement et pragmatiquement à l’ultimatum de la Cedéao. Une marche de protestation des patriotes contre la communauté internationale et pour la souveraineté est, à cet effet, telle une démonstration de force, annoncée ce mercredi matin à Abidjan.

La communauté française vivant en Côte d’Ivoire craint le pire, le scénario de 2004 est dans tous les esprits. Cette crainte s’étend désormais aux ressortissants de la Cedeao. En effet, ces derniers notamment Burkinabés, Nigerians, Béninois et Sénégalais, craignent des représailles sanglantes. « On a peur que ça dégénère et que nous soyons pris à parti dans cette affaire compte tenu de la position anti gbagbo de nos pays d’origine » nous livre ce dimanche Amidou Diallo, un ressortissant sénégalais installé dans le quartier de Treichville à Abidjan à ses côtés, entrain de prendre un « petit café » Luc Bationo relève que : « ça va peut être finir comme ça, on se protègera au mieux mais c’est clair que s’il y a une guerre on sera les premiers à payer, ils ne nous louperont pas cette fois ci ».

Le camp Ouattara continue lui aussi sa lutte malgré les pressions sécuritaires, depuis le golf hôtel à cette heure toujours inaccessible par voie terrestre compte tenu des barrages de l’armée ivoirienne. Le candidat déclaré vainqueur par la communauté internationale a, fort de l’accord le contrôle des comptes ivoiriens à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) par l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), demandé le ralliement de l’armée qui à ce jour lui fait encore défaut.

Signalons que la journée de Noël fut entachée de violence entre jeunes de la Fesci et du RHDP dans la zone de la cité Mermoz de Cocody faisant e nombreux blessés et des commerces, longeant la cité, dévalisés.

Selon nos toutes dernières informations, des mouvements de troupes sont observés depuis ce dimanche dans la région de Katiola et Bouaké.

Dur de présager de ce qu’il adviendra ces prochains jours, dur aussi de croire à un règlement rapide de la crise. Au lendemain de Noël, les ivoiriens s’interrogent plus que jamais et ce, dans le calme, sur l’avenir de leur pays et de leurs enfants.

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