Municipales 2013. Municipales 2013: le contentieux préélectoral s’ouvre enfin ce matin

William Bayiha | La Nouvelle Expression Lundi le 19 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En attendant les péripéties de l’audience, le personnel de la Chambre administrative se dit victime du «législateur camerounais».

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C’est avec un agacement non feint que les équipes du greffier en chef de la chambre ont reçu tous ceux qui sont passés voir leur patron dimanche après-midi. L’amabilité qui était la règle ici lors des premiers dépôts de recours n’est plus qu’un souvenir. Ces dames et ces messieurs sont fatigués par la masse de travail qu’ils ont dû supporter du fait des dispositions contraignantes du Code électoral ; et ils le font savoir. Fort heureusement, l’affluence des dernières semaines a considérablement baissé. Un fait qui ne calme pourtant pas le malaise du personnel de la Chambre. «J’aimerais voir ce fameux législateur camerounais, s’insurge un des responsables préposés à l’enregistrement des diverses requêtes adressées au président de la Chambre. Il arrive des fois où je me demande si c’est un juriste qui a écrit cette loi.» Dans la même veine vindicative, il s’étonne de la méthodologie qui conduit à la rédaction des textes qui doivent passer devant l’Assemblée nationale. «Mais pourquoi ceux qui rédigent ces documents ne peuvent pas prendre l’avis des personnes qui doivent les appliquer sur le terrain ?» En cinq jours, continue la même source commentant cette fois-ci les dispositions de l’article 189 alinéa 2 du Code électoral, il n’est pas possible de recevoir tous les dossiers et de parvenir à un verdict en même temps.

Méthodologie

«Il y a un vrai problème avec ces délais», surenchérit l’un de ses collègues qui s’est joint à la conversation avec la verve d’un syndicaliste. En effet lorsque les dossiers arrivent aux greffes, explique-t-on ici, ils doivent être classés dans un premier temps. Après cette première phase, des mémoires en réponse sont transmis à Elecam, au ministère de l’administration territoriale et aux partis politiques attaqués. En l’occurrence, le Rdpc est la formation politique la plus contestée par ses adversaires avec plus d’une dizaine de recours en annulation de ses listes. Lorsque les réponses sont apportées par les uns et les autres, les dossiers sont transmis aux juges-conseillers qui doivent faire leurs observations et les mettre à nouveau à la disposition des greffes qui doivent transmettre tous les documents au président, etc. «Avec ça, ils voulaient confier le contentieux aux tribunaux administratifs !» Si le contentieux préélectoral des municipales avait été confié à ces juridictions locales et leurs jeunes magistrats, affirme le nouvel interlocuteur, «la pagaille aurait été totale. Sur les 267 recours, au moins 100 seraient revenus en appel. Une vraie poudrière !» Malgré ces plaintes qui montent de la Chambre administrative, le rendez-vous de ce matin devrait être tenu dès 09h30 au Palais de justice. Mais jusqu’en milieu de journée hier, personne ne pouvait être péremptoire sur les détails de l’organisation de l’audience publique spéciale portant contentieux préélectoral des municipales. C’est le président de la Chambre qui, au dernier moment, était censé donner les dernières consignes à ses collaborateurs. Vers la fin de la journée apprend-t-on, une dernière réunion de coordination devait se tenir dans la bibliothèque de la cour suprême. En attendant que les instructions de Clément Atangana se manifestent, le personnel des greffes s’affairait à recevoir les réponses des juges-conseillers qui continuaient à arriver au compte-goutte durant toute la journée.

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