Cameroun - Agriculture. Nord-Ouest :Un projet frontalier agro-industriel voit le jour dans le Donga-Mantung

Ibin Hassan | Mutations Jeudi le 12 Novembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Fainap se positionne comme le catalyseur des perspectives d’industrialisation de ce département.

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En prélude à la célébration du 33e anniversaire de l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême, il s’est tenu le mercredi 4 novembre 2015, à Nkambé, chef-lieu du département du Donga-Mantung, le lancement historique du Projet frontalier agro-industriel (Fainap).

Ont pris part à cette cérémonie de lancement officiel présidée par le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, par ailleurs initiateur dudit projet, Fuh Calistus Gentry, le préfet du département du Donga-Mantung, les sous-préfets des arrondissements de Nkambé et Misaje, les élites internes et externes, les partenaires clés du projet tels que Afgric, Aprocom-Ph, le responsable du ministère en charge de l’Industrie, les délégués régionaux et départementaux des ministères en charge respectivement de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Elevage, des Domaines, ainsi que plus d’une centaine des chefs traditionnels du département du Donga-Mantung.



Présentant les objectifs du projet, le journaliste Adamu Musa, qui en est le secrétaire général, a dit que le projet vise l’amélioration de la viabilité économique de la région du Nord-Ouest, du standard de vie des populations du Donga-Mantung, la création des opportunités d’emplois pour les jeunes de cette localités et pour ainsi faire, réduire les problèmes d’exode rural. Il a appelé toutes les populations du Donga-Mantung à unir leurs efforts pour la réussite de cette ambitieuse initiative, afin que ce grand rêve devienne réalité.

Pour sa part, la coordonnatrice du projet, Ruth Enow a présenté le cadre stratégique du projet qui a comme principal épicentre les chefs traditionnels du département du Donga-Mantung, lesquels sont les gardiens de nos terres natales, et qui pourront de ce fait être sollicités à mettre ces terres à la disposition des partenaires intéressés pour la mise en valeur.

Dans son adresse à l’assistance, Fuh Calistus Gentry, l’initiateur du projet, a rappelé que c’est le temps pour toutes les forces vives du Donga-Mantung, quelle que soit l’idéologie politique, de mettre ensemble leurs énergies afin que ce grand rêve se concrétise. Il a ajouté que la concrétisation de cet ambitieux projet servira comme héritage futur pour témoigner le fait qu’un fils du Donga-Mantung fût un fois au ministère en charge de l’Industrie et que cela est sa contribution à l’industrialisation de ce département frontalier et stratégique.

Diversité

Prenant la parole à la suite du mot de l’initiateur du projet, le préfet du Donga-Mantung, Bernard Ndode Messappe, a apprécié le projet et l’a qualifié de grande opportunité pour ce département. Il a appelé chacun des habitants de ce Département à y travailler dur pour réalisation de ce rêve pour après en tirer profit. Il a exprimé sa joie et s’est dit fier de voir un tel projet arrivé au moment où il préside aux destinées de ce département.

Le secteur du palmier à huile constitue la première phase de ce projet. L’objectif ici est permettre l’augmentation de la production en encourageant les parties prenantes qui peuvent être regroupées en Gic ou en coopérative. Le projet  consiste également à créer des pépinières de palmiers à huile dans certaines localités sélectionnées dans le Donga-Mantung. Les semences issues de ces pépinières seront mises à la disposition des partenaires intéressés et autres parties prenantes à des taux abordables pour permettre aux bénéficiaires de réaliser les petites plantations de palmiers à huile. Ce qui aura pour effet d’augmenter la production qui pourra servir de base pour la transformation et donc de l’industrialisation du département.

L’implémentation des autres secteurs de ce projet notamment manioc, maïs et élevage suivront. Ils pourront également être lancés dans les prochains jours. Il est également intéressant de relever que cette occasion était la première pour Fuh Calistus Gentry de se rendre dans son département d’origine depuis le dernier réaménagement du gouvernement du 02 octobre 2015 dans lequel il a été maintenu comme secrétaire d’Etat au ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Des remerciements ont été adressés à cette occasion au président de la République.

Les différents arrondissements du Donga-Mantung sont  favorables aux cultures pour booster la production dans les quatre secteurs majeurs de la transformation industrielle : huile de palme, maïs, manioc et bétail.

Dans le détail, l’on apprend que Ako est une zone complètement forestière et premier producteur d’huile de palme, avec un climat et une végétation assez favorable à ces culture et similaire au climat des Régions du Sud-ouest et du Centre. Ndu, quant à lui, possède  d’un climat quasi-tempéré et regorge d’une énorme plantation de thé, tandis que dans ses limites inférieures avec Nwa limitrophe à Ntaba, contiendront les cultures d’huile de palme et de maïs. Quant à Misaje, il est une savane typique avec un des plus grands ranches (Sodepa) du pays. C’est également l’arrondissement qui produit le plus de bétail dans la région du Nord-Ouest. Il dispose aussi d’immenses étendues des cultures de maïs, de manioc et de palmiers à huile ;

Par ailleurs, Nwa dispose, depuis l’étirement de la plaine de Mbo jusqu’au plateau de l’Adamaoua, des conditions favorables et adaptées à la production industrielle du riz, du blé et des palmiers à huile. Enfin, Nkambe-Centre est une grande zone de production du bétail, du maïs et du manioc.

Une telle diversité dont se prévaut le département du Donga-Mantung est unique dans la région du Nord-Ouest. Des larges limites que ce département partage avec le Nigeria à l’Ouest est une marque que toutes les quantités de cultures produites seront plus que prêtes pour le marché de consommation aussi bien en termes de matières premières qu’en termes de produits finis.

Il est donc question de mettre ces terres à la disposition des élites, coopératives ou tout autre groupe d’au moins quinze personnes qui pourront fonctionner comme tel, afin de permettre à ce que les aux facteurs de la chaine de production soient mis à la disposition de ces groupes organisées de personnes. Ces facteurs incluront des équipements pour une agriculture mécanisée, des infrastructures de base pour l’évacuation des produits, la commercialisation, ainsi des accords avec des gros preneurs et éventuellement les facilités de recherche.

Il s’agit également de créer une zone industrielle à Nkambé qui puisse participer à la transformation des produits dans les secteurs agricoles tels que celui de l’huile de palme, du maïs, du manioc et de l’élevage afin d’apporter une valeur ajoutée à ces produits et créer des emplois et d’autres services comme générer des richesses pour les agriculteurs locaux.

En outre, il est question de signer des accords de partenariats avec les groupes agro-industriels nationaux et internationaux orientés vers l’investissement direct dans le but de l’augmentation de la production  et dans la mise en place des industries et la transformation, aussi bien la commercialisation et la marque des produits finis. « Nous sommes déjà en partenariat avec les groupes sud-africain (Afgriland), allemand (Dutcg-Agt), camerounais, la Banque Mondiale et plusieurs autres groupes agro-industriels internationaux. D’ici la fin de l’année 2016, nous pourront signer au moins 25 conventions de partenariat avec les grandes entités agro-industrielles internationales qui investiront directement au Cameroun de façon général et plus particulièrement dans la Département du Donga-Mantung », indique le porteur du projet. Enfin, il s’agit de faire du lobbying et rassurer que le département du Donga-Mantung n’est pas à la traîne.


 

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