Cameroun - Santé. Nouvelle affaire de Bébé volé

Boris Bertolt | Le Jour Jeudi le 22 Mars 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’enquête du bébé disparu à l’hôpital de la CNPS piétine à la Police judiciaire.

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C’est un couple amaigri et meurtri. Sébastien Eya’a et Darlyse Nkolo ont l’air de personnes persécutées. «Depuis que nous avons commencé à réclamer notre enfant, nous faisons difficilement une semaine sur place. Nous sommes suivis en permanence. Actuellement, ils n’ont pas encore repéré où nous nous trouvons», explique l’homme. M. Eya’a a d’ailleurs été victime d’une agression, le 27 février dernier à la descente de Terminus Mimboman. Il a pour cela déposé une plainte contre inconnu le 13 mars 2012 à la brigade de gendarmerie d’Ekounou.

Le couple vit de plus en plus mal ce harcèlement. Le calvaire débute le 04 février lorsque Darlyse Nkolo accouche au centre hospitalier de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) d’Essos. Un enfant qu’elle ne verra jamais. Ce jour-là, c’est après forte insistance qu’on lui apprend qu’elle est mère d’un garçon. Le lendemain, en salle de pédiatrie et sur autorisation du médecin, elle reconnait son enfant qui porte le brassard «Nkolo». Mais très vite, le bébé lui est retiré des bras par le pédiatre qui, curieusement, lui indique que l’enfant, le sien, se trouve dans une autre salle. Puis, plus rien. Le 06 mars, un médecin de l’hôpital l’informe que son bébé, qu’elle ne tiendra jamais dans les bras, va bien. Le même jour, il lui est signifie sa sortie de l’hôpital pour le lendemain. Aux alentours de 22h, une infirmière, qu’elle ne reverra jamais, lui présente un carnet médical sur lequel il est mentionné que l’enfant est de sexe… féminin. Elle émet sa surprise, mais son interlocutrice repart aussitôt avec le carnet. Le 07 mars, on lui annonce la mort de son bébé et elle est aussitôt expulsée de l’hôpital.

Le 24 février dernier, ont eu lieu les auditions à la police judiciaire. De cette étape, le couple garde un goût amer. «L’enquêteur ne voulait même pas nous laisser parler. L’un des officiers présent s’en est ouvertement pris à moi. Et depuis, plus rien», raconte Sébastien Eya’a. Quelques jours après, interviennent les auditions. «Il y avait plus d’une dizaine de femmes ce jour-là à la police judiciaire. Parmi elles, il n’y avait que quatre que je connaissais. Aucun responsable de l’hôpital n’était présent», raconte Darlyse Nkolo. Depuis, plus rien. Le couple n’a jamais retrouvé son enfant, n’est jamais entré en possession du prétendu bébé mort et ne sait pas à quel niveau se trouve l’enquête.

 

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