Depuis la fin de la phase aller en mai dernier, les clubs n’ont plus disputé de match.

ADS

Le chemin de la rédemption d’AS Djamboutou, ce n’est pas pour maintenant.     Le club est dernier sur dix au championnat nationale de football féminin avec la statistique de la décennie : 42 buts encaissés en cinq matchs, contre un seul inscrit. Depuis la première quinzaine du mois de mai, les clubs du championnat national de première division de football féminin  observent une pause. Très longue désormais puisque la reprise du championnat avec la phase retour, donc la sixième journée n’est toujours pas annoncée. Du moins, jusqu’à hier en mi-journée, aucune information sur une éventuelle reprise n’était disponible. Et les incertitudes autour de la reprise ne semblent pas arranger dans ce club et ailleurs. Même si Baba, le président d’AS Djamboutou trouve la situation un peu normale. « Tant qu’il n’y a pas d’argent, il ne peut pas avoir de championnat. Les présidents attendent les sous. Nous continuons les entraînements avec toutes les charges que cela induit ».

A Garoua, on s’est entraîné, on a eu des joueuses blessées, on interrompu l’entraînement puis, on a repris avant un nouvel arrêt. A Panthère Security de la même ville, les joueuses, à Ebolowa pour la majorité, espéraient disputer un match de ce côté. Des ressources ont été bloquées pour entretenir le groupe sur place dans le Sud. Gîte, couvert, santé étaient assurés d’après des informations du coach, Hassan Balla. « Nous nous sommes entraînés puisqu’on a annoncé la reprise pour le 28 mai, puis la semaine suivante. Mais depuis rien. Nous avons été contraints de renvoyer les joueuses. Et ça, c’est du travail à l’eau », regrette-t-il. Non loin de lui, on spécule. « Il paraît que la subvention ne suffit pas », rapporte vaguement à CT, une joueuse de Femina Star d’Ebolowa, de passage dans la ville de Yaoundé pour des rencontres du championnat de basketball. Elle est venue avec des amis. Les examens sont loin derrière elle. Pas d’activités en club. Du coup, on s’occupe comme on peut. A Yaoundé V, rebelote dans ce club dirigé par Oba. On attend l’argent.

Les plus chanceuses, ce sont les joueuses appelées avec les sélections nationales cadettes (21) et seniors (24). Actuellement en stage à Buéa avec les seniors, la femme du match lors de l’ouverture de saison le 9 avril dernier et meilleure joueuse du tournoi de la Femme, Catherine Mbengono aiguise bien ses vis. Et lors des rencontres amicales, elle essaie de briller pour atteindre son objectif : faire partie de l’équipée de novembre prochain lors de la CAN féminine. Carole Mimboe (Louves Minproff), Kévine Ossol (Social du Mbam) elles, tentent tout avec les Lionnes cadettes. La Jordanie (coupe monde) est « si proche ». CT a requis des informations auprès de la division marketing et de la communication de la Fédération camerounaise de football. Jusqu’en début d’après-midi, aucune information de l’association n’avait été communiquée au sujet des récriminations des présidents de clubs qui avaient perçu une enveloppe de 74 millions F en guise de première tranche de la subvention en avril dernier. 

ADS

 

Lire aussi : Eding Sport de la Lekié interdit de recrutement par la FIFA
Lire aussi : Baromètre Synafoc : voici les 7 clubs qui n'ont payé aucun salaire à leurs joueurs depuis le début de la saison