Cameroun - Centrafrique. Otages de Lagdo: Le maire Mama Abakaï et les 10 autres camerounais de retour au bercail

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Mercredi le 20 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ces derniers sont arrivés dans la ville de Yaoundé dans la soirée du dimanche 17 juillet 2016 et ont immédiatement été conduits à l’hôpital général de Yaoundé pour des soins intensifs.

ADS



C’est avec beaucoup d’émotion que le maire de Lagdo Mama Abakaï et les autres Camerounais détenus en captivité en République centrafricaine depuis plus de 16 mois, ont retrouvé  le  Cameroun leur pays natal. Heureux de respirer à nouveau l’air paisible de la
ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun en  ce dimanche 17 juillet 2016 et  surtout de  jouir à nouveau de  leur  liberté, c’est  avec les yeux pétillants de bonheur que ces derniers ont  rejoint l’Hôpital général de Yaoundé, lieu de leur première escale pour  bénéficier des soins  sanitaires divers.

Pour souhaiter la bienvenue à ces Camerounais considérés comme «des ressuscités» parce que annoncés pour morts à plusieurs reprises,  une forte délégation ministérielle au rang duquel  Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la
Défense, le ministre de la Santé publique  André  Mama Fouda,  le gouverneur de la région du Nord Abaté Edi'i, et plusieurs  autres responsables politiques et administratifs. Arrivés à  l’hôpital général de Yaoundé dimanche aux environs de 23h,  ces derniers  ont été mis
sous soins intensifs.

D’après  les responsables de l’Hôpital général de Yaoundé, il est question pour ces otages  tenus captifs pendant plusieurs mois dans des conditions  parfois difficiles, de  faire certains examens et de recevoir des soins appropriés  pour  recouvrer  une bonne santé. «Tous  les examens biologiques et psychiatriques seront faits», a confié  le responsable de cette institution au poste national.

Si tous  ces otages  louent Dieu et Allah  pour  leur  libération, ils  ne manquent pas de féliciter le gouvernement camerounais et le président de la République pour les efforts fournis depuis  leur enlèvement jusqu’à leur libération. «Nous disons sincèrement merci
à notre chef de l’Etat. Nous sommes  chez nous au Cameroun. Nous lui exprimons toute notre gratitude», a déclaré avec beaucoup d’émotion Mama Abakaï  le maire de  la commune d’arrondissement de Lagdo.  Celui qui reconnait que l’espoir de revoir le Cameroun et  les  membres de leur famille s’était estompé, affirme qu’ils ont passé 16 mois de captivité dans  la souffrance totale. «On menaçait de tous nous tuer tous les jours si le gouvernement camerounais  ne verse pas  la rançon demandée par  les preneurs d’otages. On a fait  12 campements durant  notre captivité. On, était  enchaîné deux à deux. Chaque couple  n’avait qu’un litre d’eau à boire par jour. Vous ne pouviez aller au toilette qu’à partir de 10h», se souvient  avec  beaucoup de dégoûts  le maire de Lagdo encore  sous le choc. Pour celui qui
reconnait avoir vécu  l’enfer  avec  ses compatriotes, «il fait beau vivre d’être chez soi», affirme-t-il avec beaucoup de joie. Content du  dénouement du film de la prise d’otage du  maire de Lagdo et de 15 autres personnes, le gouverneur de la région du Nord Jean
Abate Edi'i a demandé aux populations d’avoir confiance au gouvernement de la république.  «Restez calme, il faut croire  au gouvernement de la République. Car  le président de la République travaille», a-t-il affirmé.

 

Libération
 

Selon des informations, le maire et  les 14 otages  enlevés  le 19 mars  2015 étaient libres depuis plusieurs jours  déjà.  Après  des négociations fructueuses, Ils ont été remis aux soldats de la Mission des Nations unies pour  la sécurisation de la Centrafrique (Minusca) le samedi 9 juillet 2016 en République centrafricaine (Rca).  Parmi  les quinze otages, trois dans un état  critique étaient sous soins à Bangui. Après  le décès de  Néné Jacqueline membre du bureau national de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Ofrdpc) et  présidente de l’Ofrdpc  de l’arrondissement de Lagdo, sa dépouille  a été rapatriée au Cameroun de même que deux autres otages malades. A savoir le commerçant Alhadji Souaïbou dans un état  critique et Alidou Abba, chef traditionnel de 3e degré.
Cependant, les circonstances de libération de ces otages restent floues. Car, rien ne filtre à ce niveau. On ne sait si l’Etat du Cameroun a payé la rançon demandée par les preneurs d’otages ou si Aboubacar Sidiki l’un des rebelles centrafricains incarcéré au Cameroun et dont la libération était réclamée par les preneurs d’otages a été faite ou pas.

Du moins des indiscrétions font Etat de ce que des négociations engagées par l’Etat du Cameroun avec l’appui des forces de l’ordre de la Rca  seraient à l’origine de cette libération. Dans un communiqué de  la présidence de la République annonçant  leur libération, ce dimanche 17 juillet 2016, le secrétaire général à la présidence de  la  République,  félicité  les forces de l’ordre pour  leur bravoure.

Il regrette  également le décès de deux de ces otages  à savoir  le sieur Youssouffa mort en janvier 2016 et dame Nene Jacqueline décédée le 11 juillet 2016.  Dès 15 otages enlevés à  l’Est Cameroun  le 19 mars  2015 dernier, seules 13 personnes sont encore vivantes.

La liste des otages enlevés du 19 au 20 mars 2016


1- Mama Abakaï, maire de Lagdo
2- Jacqueline Nene, présidente de la section RDPC Lagdo Sud 2 (décédé)
3- Dama, Infirmière et présidente du réseau des femmes
4- Sylvie Djenam, Conseiller municipal à la commune de Lagdo
5- Odile Tchambia, opérateur économique
6- Oumarou Sadou, chef traditionnel de 3e degré
7- Alidou Abba, chef traditionnel de 3e degré
8- Danda, chef traditionnel
9- Alhadji Oumarou Liman, commerçant
10- Alhadji Souaïbou, commerçant
11- youssouffa (décédé)
12- Aboubakar Abdoulaye, commerçant
13- Hamadou, chauffeur
14- Inoussa Malkaba, membre du comité local de vigilance
15- Robert Ndinga, membre du comité de vigilance

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS