Cameroun - Ouest. Ouest: 3100 ha de terre à sécuriser par l'Etat

Jérôme Serges Todjom | L'Actu Mercredi le 24 Octobre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un programme de constitution des réserves foncières pour mettre un terme aux nombreux conflits fonciers dans la région.

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La salle des conférences des services du gouverneur de la région de l'Ouest a abrité la cérémonie officielle du Procoref. C'était sous la coordination de Jacqueline Koung A Bessike, ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), vendredi 19 octobre dernier. Il est question pour l'Etat de constituer et de sécuriser environ 3100 hectares de terre dans quatre départements de la région de l'Ouest, dont la Menoua, le Ndé, le Noun, avec 3000ha, et la Mifi autour de 100ha.

Il faut signaler que ces espaces abandonnés sont aujourd'hui en proie à l'envahissement des populations en quête de terres cultivables et d'espaces de lotissement. «Ce programme ambitionne entre autre, de conduire les actions concourant à doter l’Etat d'un cadre juridique et institutionnel conséquent ainsi que de terrains libres de toute charge en vue d'impulser au Cameroun une agriculture Industrielle ambitieuse et des projets de développement structurants, des projets porteurs de progrès», souligne la ministre.

Dans la foulée, un de ses collaborateurs précise qu’«il y a plusieurs partenaires qui arrivent au Cameroun à la recherche des espaces pour les grands projets agricoles. Lorsqu'ils ne trouvent rien, il s'en vont. Et pourtant, nous avons plusieurs hectares de terre en souffrance», note t-il. Un discours qui n'arrange pas plusieurs villageois, eux-aussi à la quête d'espaces pour l'agriculture et de logement. «L'Ouest est l'une des plus petites régions en superficie au Cameroun, Si l'Etat vient encore à tout arracher pour le confier aux expatriés, où iront nos enfants?» S'insurge un habitant du Noun.

Longtemps abandonné par la Soderim qui avait fermé les portes à Santchou dans le département de la Menoua, de grands espaces arables où se pratiquait la culture du riz sont aujourd'hui pris d'assaut par les populations. Dans le département du Noun où les convoitises des terres fertiles abandonnées par les colons blancs créent aujourd'hui de nombreuses tensions foncières, ce qui est curieux dans ce département, c'est qu'on ne traite pas la question foncière comme ailleurs dans la région. Un représentant du Sultan des Bamoun n'a pas caché au gouverneur de la région, lors de la crise foncière de la rive gauche du Noun, que «toute les terres du département du Noun appartiennent au Sultanat Bamoun».

A Bafoussam, le problème devient de plus en plus grave. Avec l'agrandissement de l'espace urbain, plus de deux hectares de terre sont illicitement occupés par les populations sur les 21 hectares de l'ancien stade omnisports, devenu aujourd’hui le plateau de construction de plusieurs administrations régionales. Le problème surviendra au moment de déguerpir les gens qui ont envahit environ 601 hectares avec des cultures agricoles à Kouékong, aux alentours du nouveau site du stade omnisports de Bafoussam, où non loin, est prévu la construction de 50 logement sociaux, et du centre administration et municipal de l'arrondissement de Bafoussam 1er.

L'Etat dans cette affaire devra aussi chercher à comprendre comment les espaces d'expérimentation et la production du café arabica dans les années 1950, cédés aux tiers, sont devenus au fil des années leurs propriétés au point d'avoir des titres fonciers. 

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