Alors que Le panel de cinq chefs d'Etat de l'Union africaine se réunit ce mercredi à Addis-Abeba, comme nous vous l’annoncions, Laurent Gbagbo n’aura pas répondu favorablement à l’invitation de l’Union africaine de se rendre à Addis Abéba ce jeudi. L’opportunité de s’expliquer directement avec Alassne Ouattara n’aura donc pas été saisie. Cependant nous apprenons que Gbagbo a commissionné Pascal Affi Nguessan, le secrétaire général du FPI, pour le représenter en Ethiopie et tenter de dialoguer à sa place avec Ouattara qu’on annonce déjà présent dans la capitale éthiopienne.

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L’ordre du jour de la réunion du panel, présidée par Mohamed Ould Abdelaziz, et Jean Ping, le président de la Commission est la finalisation des propositions qui seront soumises ce jeudi au Conseil de paix et de sécurité de l'UA présidé par le Nigeria.

Déception, impuissance et démotivation semblent être les sentiments qui prédominent au sein de la médiation panafricaine à l’heure ou la Côte d’Ivoire s’enfonce dangereusement dans les travers des dérives aux allures irréversibles si aucune solution intervenait rapidement. En effet, selon un proche conseiller du président Mauritanien joint par la rédaction de Koaci.com ce jeudi matin, tout laisse à penser que malgré les efforts déployés, qu’aucune solution concrète n’émanera de cette énième tentative de médiation. Notre source indique que les antagonismes à l’intérieur du panel, faisant allusion à Compaoré et Zuma sans néanmoins les citer, auront été une des conséquences de ce qui s’annonce déjà comme nouvel échec.

Le dossier ivoirien semblerait progressivement, et ce malgré l’importance de son règlement vis-à-vis de la stabilité de la sous-région ouest africaine, fatiguer les diplomates africains. Ce constat fait suite aux nombreux témoignages recueillis ces derniers jours auprès de personnages de premiers plan du continent qui expriment tous leur désarroi face à l’évolution inquiétante de la crise post électorale et surtout l’incapacité du dialogue direct Gbagbo-Ouattara en grande majorité souhaité et perçu comme seule solution tangible par ces derniers. L’ensemble de nos interlocuteurs ont témoigné de leur déception de ne pas voir Laurent Gbagbo s’envoler pour Addis Abéba même si certains ont objectivement relevé la possibilité d’un piège dans un contexte de paranoïa, de méfiance et de peur aiguë.

En attendant malgré tout un écho positif du panel, les ivoiriens, toujours privés de banques et d’emploi sont de plus en plus conscient que la paix, comme le disait Houphouet Boigny, n’est véritablement pas un vain mot.

 

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