Dans un communiqué publié dans l’édition du 20 décembre 2012 de Cameroon -tribune, le ministre de l’Eau et de l’énergie explique que les résidences des hommes de rang de la Présidence de la République situées aux encablures du palais de l’Unité subissent des perturbations mineures dans la desserte d’eau.

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Dans un communiqué publié dans l’édition du 20 décembre 2012 de Cameroon -tribune, le ministre de l’Eau et de l’énergie explique que les résidences des hommes de rang de la Présidence de la République situées aux encablures du palais de l’Unité subissent des perturbations mineures dans la desserte d’eau.

Il a fallu que la fourniture d’eau potable aux hommes de troupes des corps affectés à la sécurité du président de la République soit perturbée pour que le ministre compétent pour les questions d’eau nommé depuis 12 mois sorte de son mutisme. « En vue de restituer l’information juste et vérifiée, Basile Atangana Kouna porte à l’attention de l’opinion publique, qu’aucune perturbation majeure n’est signalée sur la desserte d’eau de la présidence de la République », écrit le ministre de l’Eau et de l’énergie en réplique au reportage effectué le 15 décembre 2012 et publié le 17 décembre 2012 par Le Messager. Lequel faisait état de ce que les personnes vivant dans certaines résidences des hommes de rang dans l’enceinte de la présidence de la République et notamment le « camp de la 5 » n’ont pas d’eau courante.

Basile Atangana Kouna qui minimise ainsi les pannes sous l’expression «aucune perturbation majeure » semble indiquer que « la position géographique des résidences des hommes de rang est située en hauteur par rapport au réservoir de 110 ml » destiné à la fourniture d’eau potable à ces hommes, est à l’origine des perturbations. De plus, que « dans le cadre du déficit en eau potable de la ville de Yaoundé, accentué par l’étiage en vue, la Camerounaise des eaux (Cde) a mis en place un programme de rationnement touchant la plupart des quartiers de Yaoundé et les résidences » des hommes de rang de la Présidence de la République. En d’autres termes, certains hommes de troupes de la Direction de la sécurité présidentielle, de la Garde présidentielle sont en panne d’eau depuis quelques temps comme le signalait Le Messager dans son édition du 17 décembre 2012. Parole de ministre.


Soldats

Basile Atangana Kouna égraine également dans la réponse institutionnelle donnée au Messager, l’ensemble des programmes initiés pour juguler « les perturbations d’eau dans les résidences » des militaires de la Présidence. Parmi ceux-ci, l’implantation de sources alternatives pour « la sécurisation définitive de la fourniture continue d’eau au Palais de l’Unité ». Le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minée) éclaire ainsi la lanterne des soldats de la Présidence qui, dans leurs explications au Messager indiquaient que c’est en raison de la fermeture de la vanne desservant le camp de la 5 que ses occupants n’avaient pas droit à l’eau courante. Ils peuvent donc se rendre compte que le mal est plus profond que cela. Comme le Minee, Le Messager a bien noté que les perturbations ne concernent que certaines résidences militaires de la Présidence de la République et non le palais de l’Unité lui-même. Or, le camp des hommes de rang attachés à la sécurité présidentielle se trouve bien dans l’enceinte de la présidence de la République. Pour le Minee, visiblement ces militaires vivent en dehors de son enceinte. Un autre communiqué du secrétaire général de céans indiquera à l’opinion si les soldats vivent à l’intérieur ou à l’extérieur de la Présidence de la République.

Face à cette réponse institutionnelle de Basile Atangana Kouna qui vise prétendument « à restituer l’information juste et vérifiée » depuis son cabinet du quartier du Lac, Le Messager qui est reparti sur « les lieux du crime » a noté que les familles des soldats de la sécurité présidentielle et notamment du camp de la 5 puisent de l’eau avec des récipients hors des résidences. Preuve qu’ils sont toujours en panne d’eau.

Rodrigue N. TONGUE


Au nom du président… Amen !

Depuis le mois de mars 2012, un protocole d’interview régulièrement déposé au service chargé du courrier du ministère de l’Eau et de l’énergie par Le Messager au sujet des origines des pénuries d’eau au Cameroun sommeillent dans le cabinet du maître des céans. Le journal de la Rue des écoles voulaient savoir pourquoi à Mokolo Elobi, à Ekounou, à Bilongue, à New-bell, à Kassalafam comme dans les autres quartiers des villes du Cameroun, les robinets sont à sec. La demande de votre journal a été snobée. Mais pas seulement, ceux de nombreux de ses confrères autant que des parlementaires aussi. Il aura donc fallu que pour un reportage (choses vues et entendues) dans l’enceinte de la Présidence de la République où des soldats s’approvisionnent en eau dans un point d’eau public, le Minee sorte du bois, tentant d’expliquer de manière sibylline que les résidences des braves militaires de rang chargés d’assurer la sécurité du président et de sa famille sont situés hors de la Présidence de la République. Ce qui est hallucinant pour la plupart des yaoundéens. Basile Atangana Kouna laisse ainsi croire dans ses explications et ses injures (auxquelles nous ne répondrons pas) que les habitants de Nkolmesseng à Yaoundé, de Dang à Ngaoundéré, de Mbopi à Douala peuvent vivre sans eau sans que cela l’émeuve. Mais pas le président…

R. N. T. 

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