Présidentielle 2011. Paul Biya confie son mandat à Dieu

Cameroon-Tribune Mercredi le 09 Novembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En compagnie de son épouse, le président de la république a pris part à une prière d’action de grâce interreligieuse.

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Pourquoi, dans un Etat laïc conformément à la Constitution, organiser une célébration interreligieuse au lendemain de l’investiture du président de la République du Cameroun ? Le sens des méditations des représentants des religions monothéistes pratiquées au Cameroun est significatif des convictions des millions de fidèles (environ 65% de la population estimée actuellement à 20 millions) qui prient pour la paix dans notre pays avant, pendant et après le scrutin présidentiel. Après avoir accueilli le président Paul Biya et son épouse sur les parvis de la cathédrale Notre-Dame- des Victoires, entouré du nonce apostolique au Cameroun Mgr Piero Pioppo, du président de la conférence épiscopale nationale Mgr Joseph Atanga, ainsi que des représentants des musulmans, des orthodoxes et des protestants, l’ordinaire des lieux Mgr Victor Tonye Bakot, a d’emblée affirmé la reconnaissance de la primauté de Dieu en toute chose et l’amour des Camerounais pour la paix. D’où, comme l’ont relevé tous les intervenants, la célébration interreligieuse d’action de grâce, pour dire au Plus Haut : Merci. Et aussi lui demander ses grâces pour le Cameroun, son président, ses dirigeants et tout le peuple. Devant les représentants des corps constitués nationaux, les autorités administratives et religieuses, sans omettre les fidèles et les curieux de passage, il a présenté Paul Biya comme « un chrétien convaincu qui sait que sans Dieu on ne peut rien faire ».

La phase méditative ou réflexive s’est articulée en quatre interventions. En premier lieu, les musulmans. Malam Saviou, adjoint de l’imam de la Briqueterie, a imploré Allah afin qu’il donne la paix, la sécurité, la santé et toutes les bénédictions à notre pays et à son président.

En second lieu, les orthodoxes. Se référant à un passage de l’évangile selon saint Mathieu, Mgr Dimitri Tene, vicaire général, a rappelé que le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Et de prier Dieu d’accorder ses bénédictions au Cameroun, à tous ses habitants, à son président et à la famille de celui-ci.

En troisième lieu, les protestants. Conduite par le révérend pasteur Robert Goyek, la prière s’est appuyée sur le message suivant du psalmiste : « seule la Nation protégée par Dieu peut s’estimer heureuse ». Et d’exhorter les Camerounais à mettre Dieu devant et dans toute chose. Il a prié afin que le Seigneur préserve le Cameroun des désordres, que la paix soit une constante dans notre pays.

En quatrième et dernier lieu, les catholiques. Le président de la conférence épiscopale nationale, Mgr Joseph Atanga, a engagé une réflexion profonde basée sur une lecture tirée du premier livre des rois, à savoir la prière du roi Salomon qui demandait à Dieu le sens du discernement, du jugement, en un mot la sagesse, pour diriger son peuple. Après avoir fait observer que la joie du peuple des croyants se traduit par la célébration interreligieuse d’action de grâce, il souligne, se référant au psalmiste (Ps 127) que « si le Seigneur ne bâtit la maison, c’est en vain que peinent les bâtisseurs. » Le critère ultime de l’action politique, dit-il, n’est ni le succès médiatique, ni encore moins le profit matériel : la politique doit être un engagement pour la justice. Se référant à St Augustin qui se demandait ce qui distingue l’Etat d’une bande de brigands, il a répondu : l’Etat doit servir la paix et la justice. A la dynamique du pouvoir, le Christ oppose la dynamique du service. Et de souhaiter que cela oriente l’action de tous ceux qui exercent ne fut-ce qu’une parcelle de pouvoir. Mgr Atanga a ensuite remis deux cierges allumés au couple présidentiel, symbole d’espérance pour un futur meilleur.

Les intermèdes de cette célébration d’environ 90 minutes étaient animés par trois chorales : le grand chœur classique de la cathédrale de Yaoundé qui a exécuté avec maestria le « Te Deum » chanté avec les fidèles et le « Grand Alléluia » de Haendel, Saint Joseph’s Choir (Mvog-Ada) et la Grande chorale de l’Université protestante d’Afrique centrale.

organisée le 5 novembre à la cathedrale Notre Dame des Victoires.

 

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