. Paul Biya n'organise jamais les élections pour perdre

Le Nouvel Observateur Mardi le 14 Juin 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Que l’on veuille bien être honnête ou pas, le Cameroun se trouve sur une piste d’obstacles bien difficile à emprunter par les usagers de la démocratie. Nous l'avons déjà dit, nous avons longtemps épilogué sur les maux qui minent notre société. Nous revenons ce jour sur un sujet à controverse. Les élections au Cameroun

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Au delà de toutes les opacités qui entourent les élections au Cameroun et auxquelles les victoires du R.D.P.C, sont connues d’avance, tous les ingrédients ont toujours été réunis pour favoriser le triomphe du parti au pouvoir, au mépris de la volonté du peuple.

En 2004, Paul Biya remportait l’élection présidentielle avec plus de 70 % de voix par le biais d’innombrables fraudes électorales avérées. L'on lisait ceci dans le journal gouvernemental camerounais, "Durant les sept prochaines années, l`accent sera mis sur les infrastructures de communication, la santé, l`école, la lutte contre la pauvreté, mais aussi, comme l`a promis le président, sur la construction de nouveaux barrages hydroélectriques, notamment à Lom-Pangar et Natchigal, d`ici à 2008"
On est à la veille de l’élection de 2011, à laquelle Paul Biya 78 ans va très probablement se représenter après bientôt 30 ans de pouvoir, et rien de toutes ces promesses n'ont été réalisées.
Le contrôle de l’organe d’organisation des élections, Elections Cameroun (Elecam) par le gouvernement camerounais au travers de sa composition émanant essentiellement des membres du partis au pouvoir, nommés par le chef de l’Etat et sa dépendance vis à vis du ministère de l’administration territoriale impliquée elle aussi dans l’organisation des élections est un signe d’une volonté de contrôle de toute élection organisée au Cameroun.

Des partis politiques issus de l'opposition, la société civile, des leaders d'opinions etc. ont dénoncé sans succès cet organe en charge de l'organisation des élections au Cameroun.

Au mois d'avril dernier (2011) des modifications des textes de lois électoraux ont été faites donnant plus de pouvoir au Conseil constitutionnel, qui au détriment d’Elecam, a désormais également pour mission de recenser les votes avec la création d’une Commission nationale de recensement des votes, et de diffuser les tendances du scrutin et les résultats du scrutin, en plus de « veiller à la régularité et à la sincérité du scrutin ».

En organisant systématiquement des élections dans cette cacophonie juridico-politique, Paul Biya devient une menace grave pour la survie de nos peuples car, si en trente ans, il n'a pas pu sortir le Cameroun de son marasme économico social, ce n'est pas en briguant un autre septennat qu'il pourra faire le miracle
L'on espère qu'en 2011, l'on n'assistera pas à ce que nous avons vécu en Côte d'Ivoire et que l'homme lion au cas où......il défierait les camerounais, ne sera pas filmé au forceps comme un vulgaire objet de curiosité sorti d'un bunker accompagné de son épouse et de sa famille.

(1)J. D. SIGABET
(2) Valentin S. Zinga in Les Cahiers du journalisme n° 9
(3) Bulletin Sécuroute n°12
(4) H.B.S Cameroun, Un pays en Crise à paraître

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