Cameroun - Emploi. Placement des travailleurs: une cinquantaine de structures dans l’illégalité

Félicité BAHANE N. | Cameroon-tribune Vendredi le 27 Mai 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une liste de 34 entreprises de travail temporaire et 10 offices privés de placement ne détenant pas d’agréments valides et suspendues vient d’être publiée par le ministre de l’Emploi.

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Dans un communiqué publié le 23 mai dernier, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP), Zacharie Perevet invite les chefs d’entreprises utilisatrices de la main d’œuvre temporaire à cesser toute relation professionnelle avec certaines entreprises de travail temporaire et offices privés de placement. Deux motifs principaux sont évoqués. Les agréments détenus par les promoteurs des structures ciblées (34 entreprises de travail temporaire et 10 offices de placement privés) ne sont plus valides. De plus, parmi ces établissements, 17 structures sont purement et simplement suspendues, certaines depuis 2011 d’ailleurs.

Offices privés de placement

Après agrément du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MINEFOP), ils sont habilités à mettre à disposition des travailleurs permanents, comme le Fonds national de l’emploi (FNE). Les chercheurs d’emplois peuvent donc s’enregistrer dans ces offices qui se chargent de les placer « gratuitement ». C’est dire que la personne placée ne débourse aucun franc. Il revient plutôt à la structure employeuse de rémunérer l’office de placement. Hélas, dans la pratique, les syndicats regrettent des abus de tous genres : « certains offices exigent du chercheur d’emploi un pourcentage sur son salaire avant de consentir au placement. Ce qui est illégal », regrette une source au MINEFOP.

Entreprises de travail temporaire

Elles doivent au préalable obtenir l’agrément du MINEFOP. Leur activité consiste à recruter des personnels qu’elles mettent à disposition de structures demandeuses de main d’œuvre, pour un délai défini au départ. Il n’est pas question de placement, mais de simple mise à disposition. D’où la notion de travail temporaire. Dans la pratique, la structure demandeuse de main d’œuvre signe un contrat avec l’entreprise de travail temporaire qui récupère son personnel à la fin du contrat. Le salaire du travailleur est assuré par son employeur temporaire, qui verse également une paie à l’entreprise qui lui a fourni la main d’œuvre. Ici également, des abus existent, allant jusqu’à la traite humaine.

En dépit du travail d’assainissement mené par le MINEFOP, beaucoup de clandestins infiltrent le système et sont généralement à la base des abus décriés. Néanmoins, le ministère constate que diverses sociétés emploient des travailleurs mis à disposition par des entreprises non-agréées. L’agrément en question passe par la fourniture d’un certain nombre de documents administratifs et juridiques et un mandat de 50 000 F pour les offices de placement et 150 000 F pour les entreprises de travail temporaire, valable deux ans.

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