Cameroun - Centrafrique. Plaidoyer pour une levée de l’embargo sur les diamants centrafricains

Sainclair MEZING | Cameroon-tribune Mercredi le 24 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’Etat veut reprendre en main le contrôle de ce secteur parti aux mains des groupes armés pour accroître ses recettes.

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Avec le calme qui revient progressivement dans le pays au lendemain de la mise en service de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA), le gouvernement centrafricain est à la recherche de fonds pour la reconstruction. Dans une interview récente accordée à la Voix de l’Amérique, le ministre des Mines, Joseph Agbo lance un cri de cœur pour un allègement, voire de la levée de l’embargo sur le diamant centrafricain. Empêtrée dans un conflit, la Centrafrique a été suspendue en mai 2013 des pays exportateurs de minerais, conformément au processus de Kimberly.
Selon Joseph Agbo, en temps normal, ce secteur représente près de 20% des recettes du budget de l’Etat et 51% des recettes à l’exportation de la République centrafricaine. D’après lui, l’imposition de cet embargo a ouvert la voie à la multiplication des réseaux d’exportation illégale. Ce qui fait que les bureaux d’achat n’exportant plus, les collecteurs se sont investis dans les circuits frauduleux. Des groupes armés comme les Anti-Balaka et les Seleka ont pris en otage les mines qu’ils continuent d’exploiter à leur guise.
Une situation qui fait perdre de nombreuses devises à la Centrafrique. «L’Etat est en train de perdre beaucoup d’argent avec des trafiquants qui sortent illicitement avec des diamants exploités dans ces zones minières. Comment voulez-vous que l’Etat aujourd’hui puisse assurer les charges régaliennes, par exemple, le paiement des salaires, ou bien couvrir la gestion des hôpitaux si cet argent-là lui manque? Maintenir cet embargo, c’est ajouter du malheur au malheur», conclut-il.

 

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