Cameroun - Urbanisme. Planification urbaine : Le jeu trouble des acteurs

Jean Daniel Obama | Mutations Jeudi le 28 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Sg du Minhdu, a entre autre indexé le vide juridique qui prévaut depuis trente ans au Cameroun en la matière.

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Le Cameroun traverse une crise urbaine depuis trois décennies. Ahmadou Sardaouna, le secrétaire général du ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu) l’a reconnu hier à Yaoundé. C’était lors de son discours d’ouverture de l’atelier de restitution de l’étude sur l’analyse des besoins en renforcement des capacités des acteurs en matière de planification urbaine. Le Sg du Minhdu a reconnu lors de son allocution que, le Cameroun traverse depuis plus de trois décennies, une situation de crise urbaine. Il a expliqué que l’une des causes de cette crise est le déficit de planification urbaine inhérent au vide juridique ayant prévalu pendant près de 30 ans en la matière au Cameroun.

L’étude sur l’analyse des besoins en renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la planification urbaine a été confiée au cabinet Breit Consulting sur commande du Minhdu. Hyppolyte Etende Nkodo, le responsable de Breit Consulting a indiqué que la planification urbaine ne se porte pas bien au Cameroun. « Il s’agit d’un ensemble de disfonctionnement qui se reflètent au niveau de l’occupation des sols. Tout le monde s’installe de façon anarchique sans qu’on ressente la puissance de la force publique qui organise, régule et ordonne tout cela. C’est l’option de la planification urbaine. En 2011, le gouvernement a décidé de décentraliser cette compétence en transmettant la responsabilité de la planification urbaine et  l’élaboration des documents   de planification urbaine aux communes » a regretté l’ingénieur urbaniste.

L’urbaniste a ajouté que le constat est sans équivoque. Il a soutenu ses propos en précisant que, les  communes n’exercent pas cette responsabilité. « Nous sommes donc dans une situation intermédiaire où l’Etat continue encore à injecter de l’argent pour faire des documents de planification urbaine et de l’autre côté, les communes ne s’implique pas sérieusement et au centre de tout cela, il y a tous les acteurs qui doivent intervenir dans le processus de planification urbain qui ont fait montre d’un manque de capacités important ». L’étude a été faite selon le responsable du cabinet Breit Consulting, auprès de toutes les communes, services déconcentrés et des professionnels. Il s’est refusé d’indexé individuellement les acteurs. L’ingénieur urbaniste a expliqué que le problème de la crise urbaine devrait être pris de façon générale, parce qu’il s’agit d’un système.

Le rapport indexe aussi la non inclusion des populations dans le processus d’urbanisation des villes.  Ce qui explique en grande partie l’anarchie constatée dans les grandes agglomérations du Cameroun. Par conséquent, les espaces réservées à la construction des infrastructures publiques sont donc occupées par des populations. Les conclusions du rapport proposent que le nouveau système de planification mette l’accent sur la participation citoyenne et sur la gouvernance locale.

L’article 5 du décret du 23 avril 2008 fixant les règles d’utilisation du sol et de la construction précise pourtant que, la demande de certificat d’urbanisation établie sur formulaire administratif timbré au tarif en vigueur doit être accompagnée d’un plan de situation du terrain. En son alinéa 2, il est dit qu’elle est adressée au maire de la commune concernée et déposée contre récépissé.


 

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