Congo. Présidentielles au Congo: Neuf candidats pour un fauteuil

Edmond Kamguia K. | La Nouvelle Expression Lundi le 21 Mars 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les électeurs congolais sont allés dimanche élire le prochain président de la République. Neuf candidats dont le président sortant Denis Sassou Nguesso sont en lice.

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Les Congolais étaient aux urnes le dimanche 20 mars 2016 pour choisir le futur président de la République de leur pays. Face  au président sortant congolais Denis Sassou-Nguesso qui cumule plus de 30  ans à la tête de l’Etat, il y avait  huit candidats de l’opposition dont une femme : Mme Munari née Mabondzot Claudine, Anguios Nganguia Engambé,  Pascal Tsaty Mabiala ,  l’ancien chef de mission de l’Union africaine (Ua) en Centrafrique et ancien conseiller à la sécurité à la présidence de la République Jean-Marie Michel  Mokoko, André Okombi Salissa de l'Initiative pour la démocratie au Congo(Idc),  Parfait Kolelas Guy Brice, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Michel Mboussi Ngouari. Après avoir perdu les élections face à Pascal Lissouba en 1992, Denis Sassou-Nguesso était  revenu  au pouvoir par un coup d’Etat en 1997. Puis il s’était  fait réélire en 2002 en 2009.

 

L’alternance démocratique, une exigence de la classe politique

 

Dans un débat à Africa 24 le vendredi 18 mars 2016,  le président sortant congolais Denis Sassou-Nguesso a déclaré qui préférait ne pas répondre aux questions concernant des anciens collaborateurs qui l’ont quitté pour rejoindre l’opposition.  Parmi les candidats, il y avait six personnes qui ont déjà travaillé dans un des gouvernements de Denis Sassou-Nguesso. Il y avait quatre anciens ministres  et deux candidats de la présidentielle de 2009.  Le député André Okombi Salissa  a été par exemple ministre du président Denis Sassou –Nguesso pendant près de vingt ans : « .J’ai été un compagnon, qui l’a accompagné, mais je ne l’accompagne pas dans l’absurde ! Quand nous avons décidé de faire la Constitution du 20 janvier 2002, nous avons pensé que pour respecter les acquis de la Conférence nationale souveraine, il fallait que l’accession au pouvoir soit pacifique et le départ du pouvoir pacifique. Et pour ce faire, l’alternance démocratique des deux mandats a été une exigence arrêtée par toute la classe politique ».

André Okombi Salissa a été à la Conférence nationale et  de toutes les batailles pour la démocratie. Comme Jean-Marie Michel Mokoko, il était opposé à ce que Denis Sasso-Nguesso brigue  un troisième mandat. Il a quitté le camp de Denis Sassou-Nguesso à partir du moment où ce dernier  a décidé de changer la Constitution. Jean-Marie Michel Mokoko estime que ce qui compte « c’est le résultat des urnes, (…) Je suis confiant. Si nous réussissons, au niveau de tous ceux qui sont pour l’alternance démocratique dans notre pays, à mutualiser nos efforts pour sécuriser les résultats de ce scrutin, bon, je pense que j’ai mes chances », a-t-il déclaré avant d’ajouter que : « La paix, ce n’est pas seulement l’absence d’un conflit armé. La paix, c’est aussi dans les esprits et les cœurs. La paix, aussi, c’est la bonne gouvernance. La paix, aussi, c’est d'organiser les élections dans les conditions où le peuple est assuré de ce que son vote est interprété comme il voudrait qu’on l’interprète. Or, il y a une suspicion généralisée en ce qui concerne l’organisation de ce scrutin».


Dans la politique, il y a la parole et il y a l’honneur


Ce d’autant que «le logiciel qui va calculer et afficher les résultats est un logiciel qui n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres public comme ça se passe ailleurs. On ne sait pas où se trouve le matériel informatique», a souligné Jean-Marie Michel Mokoko. André Okombi Salissa  a fait remarquer que Sassou-Nguesso est « quelqu’un que j’ai respecté, il a été mon parrain politique. Mais vous savez que dans la politique, il y a la parole et il y a l’honneur. Quand on jure de défendre la Constitution et de la respecter, c’est la Loi fondamentale d’un pays. Et quand on ne le fait pas, c’est un parjure. La fameuse Constitution a été votée par un simulacre de référendum, où les Congolais ne se sont pratiquement pas déplacés. Ils ont eu vite fait de publier des faux résultats. Et maintenant, tous les Congolais savent bien que M. Sassou cherchait à s’éterniser au pouvoir. Aujourd’hui, nous savons de par les urnes qu’il ne sera même pas parmi les trois premiers candidats», a-t-il conclu.


 

E.K.K.

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